Libérés, délivrés ! Voilà ce que chantent les français depuis ce lundi 11 mai 2020, début du déconfinement. Oui, mais pour combien de temps ? Alors que certains profitent au maximum de cette liberté pour retrouver leurs proches et se balader sans attestation, d'autres n'ont qu'une crainte : que l'on soit obligé de se reconfiner. Une crainte que les images de ces derniers jours dans le métro parisien ou au Canal Saint-Martin n'ont pas apaisé... Y aura-t-il une seconde vague de victimes du coronavirus (Covid-19) ? Le 13 mai dernier, Emmanuel Macron, a lui-même évoqué l'échéance "possible, mais incertaine, d'un reconfinement, si la situation devait se dégrader".
Si on espère que cela n'arrivera pas, il faut s'y préparer. Jean Castex, délégué interministériel qui coordonne la stratégie nationale de déconfinement, a également prévu un plan de retour au confinement. "Un reconfinement en urgence doit être anticipé", a-t-il prévenu dans son rapport publié lundi, ajoutant "en l'absence, à brève échéance, de vaccin ou de solution curative, la population française demeure vulnérable à une reprise de l'épidémie". Pour que les français soient de nouveau confinés, "il faudrait que le nombre de cas par jour, au niveau national, double par rapport à ce qu'il est aujourd'hui pour que nous reconfinions". Lundi soir, la Direction générale de la santé faisait état de 456 nouveaux cas confirmés. 3 indicateurs seront pris en compte : la circulation active du virus, le niveau de tension dans les services de réanimation et en soins intensifs, et les résultats des tests de dépistage.
Mais le reconfinement, qui pourrait avoir lieu avant même le 2 juin, date de fin de la première étape du déconfinement, pourrait aussi se faire par région. Comment ça se passerait ? Les déplacements seront-ils à nouveau restreints ? L'attestation de déplacement sera-t-elle de nouveau obligatoire ? La situation ne devrait pas être très différente de ce que nous avons vécu ces deux derniers mois. Le port du masque pourrait même devenir obligatoire dans tout l'espace public. Pour Jean Castex, il faudra "prévoir des dispositifs d'accompagnements sociaux et économiques de la nature de ceux mis en place durant la période de confinement" mais aussi "mieux prévenir les risques psychosociaux du confinement (stress, anxiété, dépression...) qui sont aujourd'hui mieux connus".