Jean-Pierre Elkabbach menacé de mort par un groupuscule inconnu© Abaca
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Simple coïncidence ? Quelques jours après la mise en examen de Nicolas Sarkozy pour abus de faiblesse dans l'affaire Bettencourt, le juge Gentil a reçu une lettre anonyme le menaçant de mort, accompagnée d'une balle de gros calibre. Quelques heures plus tard encore, on apprend que trois journalistes ont également reçu des courriers similaires.
Des menaces similaires
Le juge Jean-Michel Gentil et les journalistes Jean-Pierre Elkabbach (Europe 1, Public Sénat), Michaël Darmon (I-Télé) et Bruce Toussaint (Europe 1, ancien de Canal + et accessoirement remplaçant ponctuel de Cyril Hanouna sur D8) ont reçu les mêmes lettres cette semaine. Que contenaient-elles ? Des menaces de mort et une balle de gros calibre. "Les cartouches jointes sont à blanc, les autres seront réelles" précise le courrier reçu mercredi par Elkabbach à Europe 1, comme le rapporte L'Express, qui publie une copie du document. Que leur reproche-t-on ? D'être des "bourgeois gaucho richissimes", des "socialo-communistes". Idem pour le juge Gentil que la lettre accuse d'avoir "franchi l'irréparable" et d'appartenir à un "groupuscule de juges rouges révolutionnaires, totalitaires, enragés et engagés politiquement".Un mystérieux groupe à l'origine des lettres
Si les lettres sont anonymes, elles sont toutes signées du même groupuscule inconnu : "Interaction des Forces de l'ordre" (IFO). Le groupe affirme être basé à Paris, Caen, Melun et Cherbourg. Elkabbach a porté plainte mercredi mais refuse pour le moment une protection policière. Il ne faut pas "dramatiser et instrumentaliser une menace de mort, ni encourager ces types qui veulent donner le sentiment que la société française est menacée" explique-t-il à France TV.Un lien avec l'affaire Bettencourt ?
Ces menaces de mort arrivent quelques jours après la mise en examen de Nicolas Sarkozy dans l'affaire Bettencourt. Quelques jours plus tard, l'ex-président qui préparait son come-back politique se défendait sur Facebook contre une "mise en examen injuste et infondée". L'annonce de sa mise en examen a provoqué un tollé du côté des proches du président. Henri Guaino, notamment, n'hésitait pas à dénoncer une attaque "insupportable et effrayante". Le Syndicat de la Magistrature, qui tient à rappeler en passant que l'ex-président bénéficie comme tous les Français de la présomption d'innocence, accuse ces réactions virulentes d'être en partie responsable des menaces de l'IFO. Cependant, les lettres du groupe ne font à aucun moment mention de l'affaire, ni même de Sarkozy.