Nicolas Sarkozy mis en examen dans l'affaire pour abus de faiblesse© Abaca
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Il s'agit du deuxième scandale politique de la semaine. Après la démission du ministre du budget Jérôme Cahuzac, mis en cause dans une enquête de blanchiment de fraude fiscale, c'est au tour de Nicolas Sarkozy de faire la Une de tous les journaux. Et ce n'est pas pour évoquer son possible come-back politique. Entré au tribunal comme simple témoin dans l'affaire Bettencourt, il a finalement été mis en examen pour abus de faiblesse.
Mis en examen pour abus de faiblesse
"Sarkozy tu ne le verras plus" avait rétorqué François Hollande à une petite fille au Salon de l'agriculture. Il a parlé trop vite. L'ex-Président est omniprésent aujourd'hui. Il vient d'être mis en examen pour abus de faiblesse dans l'affaire Bettencourt. Concrétement, il est accusé d'avoir abusé de la faiblesse de l'héritière L'Oréal, souffrant de démence et d'alzheimer, pour financer sa campagne électorale de 2007. Le juge Jean-Michel Gentil a estimé qu'il bénéficiait d'"indices graves et concordants"suffisant pour inculper le Raymond de Carla. Son avocat estime qu'il s'agit décision "incohérente sur le plan juridique et injuste".Un ex ministre de Sarkozy déjà visé
L'affaire Bettencourt fait beaucoup de bruit depuis la publication par Mediapart d'enregistrements réalisés par le majordome de Liliane Bettencourt. Elle a déjà éclaboussé la classe politique, et Eric Woerthau premier rang. Le ministre du travail sous l'ère Sarkozy a été mis en examen en février 2012 pour trafic d'influence et recel de financement illicite de parti politique.Un retour en politique difficile ?
Son possible come-back politique est donc compromis. Son retour sur la scène médiatique avait pourtant fait pas mal de bruit il y a quelques semaines. Dans une interview donnée au très conservateur Valeurs Actuelles, ses propos sur le mariage gay et la "traçabilité des enfants" en avaient énervé plus d'un. Pour sa défense dans cette affaire, l'ancien Chef de l'Etat a reconnu s'être rendu une fois chez les Bettencourt durant sa campagne, afin de s'entretenir avec André, le mari de l'héritière décédé depuis. Ses explications n'auront apparemment pas convaincu.