"David Fincher est de retour. Mais pas au cinéma".
Vous connaissez la formule. Au bout de deux films et une série, elle devient carrément une blague. Car deux longs-métrages exigeants, Mank et The Killer, ainsi que deux saisons de la série Mindhunters, tout cela pour Netflix, n'ont pas suffi à rassasier le réalisateur de Seven, Fight Club et The Social Network. Car c'est de nouveau pour la plateforme de streaming que le metteur en scène prépare son prochain film...
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Et oui. Aucune troisième saison de sa pourtant fabuleuse série télévisée au menu mais bel et bien un vrai long-métrage de fiction, qui marquerait, et c'est la grande nouvelle, ses tout premiers pas dans un genre cinématographique qu'il n'a jamais côtoyé. Rare observation s'il en est quand on sait que Fincher a investi tout au long de sa carrière le clip, la science-fiction, le thriller, le film noir, le biopic, le film historique...
Alors, de quoi s'agit-il au juste ?
Et bien, le prochain Fincher sera un western.
Et il aura pour nom Big Hole, ou Bitterroot, sur un scénario d'excellente réputation signé Michael Gilio, nous apprend le magazine Première. L'histoire très crépusculaire et ironique d'un vieux cowboy à la Clint Eastwood pourchassé dans l'Ouest par son propre fils, le shérif du coin ! Script si bon d'ailleurs qu'il figure carrément sur la liste des meilleurs scripts en 2008, relate la revue. Oui, le scénario patiente depuis 15 ans...
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Fincher + western, équation redoutable quand l'on sait la capacité du metteur en scène à saisir les grands espaces - la fin de Seven, dans les champs, en dit long de ce côté-là - les espaces tout court (comme la maison bourgeoise de Panic Room, film de "home invasion" en huis clos absolu où la caméra s'émancipe des murs) et les duels aussi physiques que psychologiques - de son Alien à The Social Network. Hâte !
Quant à la suite de Mindhunters, dont Fincher est showrunner et producteur exécutif, elle semble définitivement compromise, pour des pures raisons de budget alloué. "Je ne pense honnêtement pas que nous pourrons le faire pour moins que la saison 2. Et d'une certaine façon, il faut être réaliste sur le fait que l'argent dépensé doit valoir le nombre de gens qui regardent", expliquait déjà Fincher himself il y a quatre ans.
Signataire d'un contrat d'exclusivité avec Netflix, le cinéaste entretiendrait avec la plateforme de streaming pas moins de quatre projets dans les tiroirs. De quoi affoler même ceux qui étaient restés perplexes devant son dernier film, récit hyper amer et introspectif, écrit par le scénariste de Seven, d'un tueur à gages (incarné par le glacial Michael Fassbender) affrontant en mode chasse à l'homme ses propres employeurs ?
Avec David, on est toujours surpris...