Après plus de deux ans de procès, l'affaire du Rubygate arrive à sa conclusion. Accusé de prostitution de mineure et d'abus de pouvoir, Silvio Berlusconi a été condamné à sept ans de prison et à l'interdiction d'exercer une fonction publique à vie.
Le procureur avait requis six années de prison en mai dernier. Silvio Berlusconi vient finalement d'en écoper de sept, ainsi que d'une peine d'inélégibilité à vie. La sentence, donnée par le tribunal de Milan, est tombée aujourd'hui. Elle ne sera effective qu'une fois que l'accusé aura exercé tous les recours possibles. La juge Giulia Turri a quelque peu durci la peine requise par le parquet estimant qu'il y avait eu "abus de pouvoir sous la contrainte". Pour Niccolo Ghedini, l'avocat d'Il Cavaliere, il s'agit d'un "verdict complétement déconnecté de la réalité".
Accusé de prostitution de mineure et d'abus de pouvoir, la Cour lui reproche d'avoir eu des relations sexuelles tarifées avec Karima El Mahroug, appelée Ruby Rubacuori, alors qu'elle était mineure, lors de soirées "bunga bunga" en 2010.
L'ex-chef du gouvernement italien, hué par les seins nus des Femen lors de son comeback politique en février dernier, doit ainsi faire face à sa troisième condamnation de l'année. Il a déjà écopé de deux condamnations d'un an de prison ferme chacune : l'une en première instance pour violation du secret de l'instruction dans l'affaire du rachat de la banque Unipol, l'autre en appel pour fraude fiscale dans le procès Mediaset. Voilà qui devrait quelque peu destabiliser le gouvernement d'union nationale formé fin avril avec la droite de Berlusconi.