Prévu le 11 mai, le déconfinement se prépare. Après Edouard Philippe de présenter le plan de déconfinement au Sénat hier puis Emmanuel Macron de s'exprimer sur le retour à l'école, c'est au tour de Cédric O de nous parler de StopCovid. Invité ce mardi 5 mai 2020 sur BFM Business, le secrétaire d'Etat chargé du numérique a annoncé que l'application de traçage numérique entrera en phase de test la semaine prochaine et passera devant les députés le 25 mai. Il espère qu'elle sera disponible à grande échelle le 2 juin. Le "développement avance relativement bien, nous entrerons dès la semaine prochaine en phase de test (...) ce qui nous permettrait je pense (...) de revenir devant les parlementaires (...) dans la semaine du 25 mai pour envisager un déploiement lors de la deuxième phase du déconfinement, à partir du 2 juin", a-t-il déclaré.
Le but de celle-ci : freiner la propagation du coronavirus en France au moment du déconfinement en traçant les contacts des personnes contaminées au covid-19 et "en identifiant des chaînes de transmission". Mais comment ça marche ? Celle-ci recense les personnes autour de vous (qui ont bien sûr activé l'appli) avec qui vous avez passé au moins 15 minutes (dans les transports, au travail, dans un magasin, lors d'un rendez-vous...). Elle ne fonctionnerait non pas sur la géolocalisation des téléphones mais via Bluetooth. Si une personne est déclarée contaminée au coronavirus après avoir fait le test, les personnes avec qui elle a été en contact sont averties, via l'application.
Elles sont alors à leur tour testées et peuvent se confinent par précaution si besoin. "Lorsque deux personnes se croisent pendant une certaine durée, et à une distance rapprochée, le téléphone portable de l'un enregistre les références de l'autre dans son historique. Si un cas positif se déclare, ceux qui auront été en contact avec cette personne sont prévenus de manière automatique", a expliqué Cédric O. Si Apple n'a finalement pas souhaité participer à ce projet, Cédric O a précisé que l'application, qui ne sera pas obligatoire, fonctionnera tout de même sur iphone. Elle sera donc disponible sur Apple Store et Google Play Store.
Une projet de plus en plus contesté : de nombreux députés ont en effet exprimé leur inquiétude quant au fait de collecter les données personnelles des utilisateurs de smartphones, même si l'utilisation du bluetooth se veut plus rassurante. "Ce n'est pas une application qui trace vos déplacements", a tenu à rassurer Cédric O, précisant qu'il n'y aurait "aucune consultation extérieure ni transmission de données". De plus, la Cnil a estimé que "le dispositif était conforme au Règlement général sur la protection des données (RGPD) si certaines conditions sont respectées".