A l'heure où, en France, l'Hadopi se prépare à intégrer le CSA, dépouillée de ses moyens répressifs, certains organismes essayent de mesurer l'ampleur des dégâts lié au téléchargement illégal. Le conglomérat de médias NBC Universal a notamment demandé à Net Names, un cabinet d'analyse européen, de surveiller l'activité des pirates à l'échelle mondiale. P2P, streaming, DDL : rien n'a été laissé au hasard dans cette enquête baptisée "Sizing the Piracy Universe", dont les résultats édifiants viennent d'être publiés.
432 millions de personnes auraient ainsi utilisé leur connexion internet pour télécharger illégalement des fichiers en janvier 2013. Elles privilégient les sites d'hébergement comme Mega et les logiciels de P2P. Si la fréquentation des plates-formes de téléchargement direct a chuté de 8%, le P2P a par contre progressé de 27% entre novembre 2011 et janvier 2013. Les pirates se sentent-ils plus en sécurité ? Probablement, grâce notamment à la multiplication des VPN, des réseaux virtuels pouvant dissimuler ces activités illégales.
Comme le soulignait le baromètre Hadopi communiqué fin juin, les internautes sollicitent également de plus en plus les sites de streaming, qui comptent 22 % d'utilisateurs de plus sur la même période d'étude. Dans sa globalité, les équipes de Net Names expliquent que le nombre de personnes ayant illégalement téléchargé ou "streamé" du contenu protégé, a augmenté de 3% depuis 2011. Ce chiffre ne va pas plaire aux défenseurs des droits des artistes.