CyberCar, Robovan et prototype de robots esclaves baptisés Optimus, telles furent les trois innovations dévoilé par Elon Musk lors de sa petite fête à Burbank, en Californie (USA). Cependant, ces nouveaux joujoux ont eu beau faire le tour d'internet, leur présentation à "We, Robot" a refroidi plus d'un investisseur, et a précipité une baisse de l'action Tesla - selon le Wall Street Journal.
Choux blanc donc, pour l'entrepreneur, qui vient par ailleurs de recevoir un coup de grâce particulièrement embarrassant sur son nouveau terrain de jeu : X, anciennement Twitter, dont il est le propriétaire depuis son rachat, fin octobre 2022.
Sur X, Alex Proyas - le réalisateur du film de science-fiction I, Robot, a en effet publiquement attaqué Elon Musk dans un post un poil cynique : "Hey, Elon, pourrais-tu me rendre mes designs ?". Et pour bien faire entendre son mécontentement, il a profité de ce post pour partager un montage de six photos. Les trois à gauche proviennent de son film produit en 2004 avec Will Smith, et les trois de droite sont issues des photographies promotionnelles des robots de Musk. Et, il faut bien se l'avouer, la ressemblance est troublante !
Au-delà des similitudes visuelles entre les robots du film de Proyas et ceux de Musk, c'est également le nom de l'événement qui ne peut manquer de faire tiquer. Plagiat ou référence de fan ? Sans surprise, celui qui est souvent considéré comme l'un des patrons les plus toxiques des USA préfère garder le silence. Il n'empêche que du côté du réalisateur, ça ne passe pas.
Le hasard fait parfois bien les choses. Concomitant à l'événement Tesla, sur X encore, une image issue du film I, Robot stimule aujourd'hui l'imagination de tous les internautes. Celle d'un des robots, affichant un visage qu'on pourrait, par interprétation un peu poussée, assimiler à de la déception, ou à de la gêne.
Et forcément, tandis que sur la plateforme, tout le monde y va de sa petite situation embarrassante, illustrée de cette image, ce regain d'intérêt pour les design de Proyas a pour effet indirect d'accentuer les accusations de plagiat sur Internet.
Si Musk a tenté de faire une référence de fan au film, c'est à priori raté tant celle-ci n'est pas appréciée. Car, au-delà du rejet de Proyas, c'est également le contre-sens qu'aurait commis l'entrepreneur dans sa démarche qui est moqué. Et pour cause, I, Robot, film de science-fiction des années 2000, mettait justement en scène une critique de la déshumanisation de nos structures étatiques. Tout ce qui attire... Musk.
Dans un Chicago en 2035, les postes de la fonction publique sont occupés par des robots à l'écran. Musk, quant à lui, souhaite que ses Optimus puissent véritablement prendre la charge de la cuisine, de la garde des enfants, ou, ce qui a beaucoup tourné sur le réseau, de serveurs dans des bars. Une déshumanisation complète de ces tâches, dont leur socle social est pourtant fondamental. "Je ne sais pas comment l'expliquer à cette bande d'idiots sans vie sociale, mais l'intérêt d'un serveur c'est justement qu'il soit humain" lançait une utilisatrice de X.
Du côté des investisseurs, des utilisateurs de X, et même d'Alex Proyas, Elon Musk est semble-t-il à côté de la plaque. Et difficile de leur donner tort !