Dans Inazuma Eleven GO : Chrono Stone - Tonnerre et Brasier, c'est pas la grande forme pour Arion, le héros fan du ballon rond introduit dans le précédent volet sorti sur 3DS. Car en revenant au Collège Raimon après des vacances sous les cocotiers, celui-ci découvre que tout le monde a oublié l'existence de son sport préféré. La raison ? L'organisation El Dorado (rien à voir avec le poisson) a envoyé ses sbires dans le passé pour effacer toute trace du football. Heureusement, venus du futur, un jeune footeux du nom de Fei et Wunderbear, un ours en peluche qui parle, vont aider notre collégien à rétablir l'Histoire. Le voyage dans le temps est ainsi au coeur du scénario qui, malgré un univers dans l'ensemble très enfantin, se révèle intelligent et riche en rebondissements comme en références aux précédents volets.
En terme de gameplay, les fans de la saga ne seront pas totalement perdus. Il s'agit en effet toujours de battre ses adversaires lors de matchs de foot nerveux et tactiques. Mais attention, pour ceux qui n'auraient jamais joué à Inazuma Eleven, on ne parle pas d'un FIFA ou d'un Football Manager. Ici, on utilise le stylet pour réaliser toutes ses actions (déplacements, tirs, passes..). Des mécaniques intuitives - même pour un néophyte - auxquelles se greffent les composantes RPG de la franchise. A chaque fin de rencontre (matchs ou défis), on récupère en l'occurrence de l'XP permettant d'augmenter les stats de ses joueurs et de débloquer des techniques spéciales à utiliser durant les affrontements sur le gazon.
En cours de rencontre et selon la situation abordée (tir, dribble, tacle, arrêt...), il est en effet possible d'utiliser une capacité élémentaire - et visuellement digne d'un épisode de DBZ - pour augmenter ses chances de marquer ou encore de subtiliser le ballon. Rien de bien dépaysant à première vue. Des nouveautés ont néanmoins été ajoutées. Pour la plus anecdotique, on peut à présent choisir la direction de son dribble. Les gardiens, qui étaient trop efficaces auparavant, bénéficient quant à eux désormais d'une jauge de K.O qui une fois remplie (après plusieurs arrêts réussis) les empêchent de stopper le prochain tir (y compris le plus basique). Un point à prendre en compte avant de dépenser ses PT (Points de technique) et de brûler ses PE (endurance).
De nouveaux pouvoirs font aussi leur entrée. Les Esprits Guerriers du précédent volet - qui augmentent temporairement ses stats et permettent d'utiliser des attaques plus puissantes - évoluent tout d'abord. Ces derniers peuvent désormais se transformer en armure et rendre nos footballeurs encore plus invincibles pendant une très courte période. Même principe pour les Mixmax Trans, de nouvelles métamorphoses aux mêmes propriétés que les Esprits Guerriers, en un peu moins efficaces. Ces petites innovations ne sont certes pas très nombreuses, elles diversifient malgré tout pas mal le gameplay en offrant plus d'opportunités stratégiques.
Du côté des choses qui ne changent pas : constituer une équipe redoutable est toujours impératif pour gravir les échelons ou tenir tête à ses amis en multi. Il va donc falloir bien équiper vos sportifs (crampons, gants, bracelets...), mais aussi et surtout recruter des poulains aux stats d'exception. Comment ? Soit en défiant des athlètes lors de vos sauts dans le temps ; soit via les "cartes joueurs" (achetées avec des points d'amitié) qui demandent de remplir certaines conditions pour embaucher de nouvelles têtes, comme posséder un objet ou la photo d'un lieu.
Cette facette nécessite donc d'explorer de font en comble les environnements et parfois de lâcher des points dans certains persos qui ne nous font pas rêver. L'aspect collection de footballeurs est quoi qu'il en soit super addictif et confère au titre une très bonne durée de vie. Dommage que le mode multijoueur du titre ne propose pas de tester ses équipes en ligne, ce dernier se limitant à des matchs et des échanges en local... On se consolera avec la fonction StreetPass qui permet d'affronter, en hors-ligne, des teams téléchargées lors de vos petites virées dans la vie réelle.
En termes de direction artistique, Level-5 offre un jeu très soigné, en particulier du côté des animations des Techniques/Tactiques Spéciales, Miximax Trans et Esprits Guerriers qui en mettent littéralement plein la vue. On apprécie aussi la diversité des environnements (pleines préhistoriques, douves d'un château fort, cités futuristes...), tous très inspirés. Graphiquement, il n'y également rien à redire. Le jeu est beau, dynamique, coloré et ne souffre qui plus est d'aucun ralentissement. Seul bémol : la VF, douloureuse à lire dans les dialogues comme à écouter dans les cinématiques. Même si au demeurant, ça n'affecte aucunement l'expérience de jeu globale.
Verdict : Avec son gameplay bien rôdé et agrémenté de nouveautés sympathiques (Armures d'esprit guerrier, Miximax...), sa durée de vie solide, et sa direction artistique de haute volée, Inazuma Eleven GO : Chrono Stone - Tonnerre et Brasier offre une expérience RPG et footballistique aussi réussie qu'addictive. Un épisode qui sera encore plus jouissif pour les fans de la saga qui retrouveront dans son scénario de nombreuses références aux précédents volets.
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