Six mois après l'assassinat de Chokri Belaïd, un autre leader de l'opposition a été tué jeudi en Tunisie. Il s'agit de Mohamed Brahmi, chef du Mouvement Populaire, exécuté par balles devant sa maison de Tunis.
Après l'assassinat de Mohamed Brahmi, leader d'un parti d'opposition, le principal syndicat tunisien a appelé à la grève générale vendredi dans tout le pays. Largement suivie, elle entend lutter "contre le terrorisme, la violence et les meurtres" après ce "crime odieux". Le meurtre de Brahmi a profondément choqué les Tunisiens en cette journée chômée du 56e anniversaire de la République, tout juste six mois après l'assassinat de Chokri Belaïd, figure emblématique de l'opposition.
Cette journée de grève promet d'être émaillée de manifestations anti-Ennhada, parti islamiste au pouvoir en Tunisie. Elles ont d'ailleurs déjà commencé. Jeudi soir, les bureaux d'Ennhada ont été incendiés dans le centre du pays à Sidi Bouzid, ville emblématique de la "révolution de Jasmin" (hiver 2010-2011). Plusieurs dizaines de manifestants réclamaient la chute du régime en scandant : "A Bas le parti des frères, à bas les tortionnaires du peuple".
Pour suivre l'appel à la grève, de nombreux vols en provenance et à destination de la Tunisie ont été annulés à Roissy et à Orly. A l'aéroport d'Orly, desservi par les compagnies Tunisair et Transavia, seul un départ à destination de Tunis a été maintenu. En tout, ce sont "quatredépart sur cinq" qui ont été annulés à destination de Tunis, Djerba, mais aussi Monastir. Ce matin à Roissy, tous les vols Air France ont également été annulés.
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