C'est en 2000 que le père de Jonathan l'a kidnappé. Il a prétexté emmener son fils en vacances, comme il en avait le droit, mais ne l'a plus jamais représenté ensuite. Hope Holland a mobilisé pendant des années les services d'aide à l'enfance qui ont fini par localiser le domicile de son ex, où habitait Jonathan, au sud de la Californie. Conformément à la loi, les autorités ont prévenu le père qu'ils allaient venir chercher l'enfant : une erreur car cela n'a fait qu'inciter l'homme à s'enfuir avec son fils. Il a alors carrément passé la frontière et s'est installé au Mexique, où la justice américaine ne pouvait plus rien faire.
Hope Holland n'a jamais oublié son fils et a même souvent menacé de se suicider. C'est finalement au mois de janvier dernier qu'elle a retrouvé la trace de Jonathan. Celui-ci, qui cherchait également à retrouver sa mère, avait posté sur Facebook une très vieille photo de lui, sur laquelle il apparaissait en compagnie de sa maman et de son frère. Grâce à un contact en commun, Hope Holland a vu la photo remonter, l'a reconnue et a ainsi pu retrouver son fils. Après de longues tractations avec les douanes, il a enfin pu lui rendre visite au mois de juin. Des retrouvailles émouvantes après tant de temps.
Il leur faudra du temps pour réapprendre à se connaître. Jonathan est largement hispanophone et peu à l'aise en anglais, si bien qu'il va terminer ses études à Mexico avant de revenir s'installer en Californie. Il viendra cependant leur rendre visite souvent, afin de retisser des liens avec elle et avec son frère comme cela lui a été interdit pendant de trop nombreuses années.
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