Si Jacob Elordi s'éclate aujourd'hui à travers des projets de haute qualité, aussi ambitieux que passionnants, comme la série Euphoria sur HBO ou le film Priscilla dans lequel il incarne Elvis Presley, c'est bien dans The Kissing Booth avec son rôle de Noah Flynn sur Netflix qu'il s'est révélé aux yeux du grand public.
Un personnage qu'il a incarné trois fois au côté de Joey King (Ella Evans) pour le plus grand bonheur du public, mais pas pour le sien. Comme il l'a confié à GQ, cette expérience l'a tout simplement rendu "malheureux" tant elle ne lui avait rien apporté artistiquement. "Je ne voulais pas faire ces films avant même de les faire, a-t-il balancé au magazine. Ces films sont ridicules. Ils n'ont rien d'universel. C'est simplement une échappatoire."
Des propos très forts (mais peu surprenants, tant ce n'est pas la première fois qu'il critique la franchise) qui montrent bien que le comédien n'a aucunement l'intention de replonger dans l'univers des teen-movies (adieu les espoirs d'un Kissing Booth 4), et qu'il assume pleinement. Là où GQ lui rappelait pourtant que ces films entraient dans la fameuse philosophie "Un pour eux [les studios], un pour moi" imaginée par Martin Scorsese, qui signifie accepter de faire un film grand public / facile / sans grand épanouissement afin de pouvoir ensuite se lancer dans un projet plus personnel et profond, le comédien a déclaré que celle-ci n'était pas aussi simple que ça.
"Ce fameux "un" peut également être un piège. Car il peut en réalité devenir 15 pour eux et rien pour vous, a-t-il déploré, visiblement dégoûté d'avoir été contraint de participer à trois films de cette saga. Vous n'avez aucune idée originale et vous êtes mort à l'intérieur. C'est une danse très sensible." Rien que ça...
Il ne fait aucun doute que de tels propos devraient rapidement faire réagir - d'autant plus que ces films lui avaient permis de rencontrer Joey King avec qui il a été en couple près de deux ans, mais qui n'ont rien d'une surprise. Jacob Elordi le sait, il a parfois du mal à entrer dans les codes exigés à Hollywood.
"On m'a toujours dit d'arrondir mes réponses au risque d'énerver mon agent qui me dirait 'Tout peut arriver !'", a-t-il confessé. Pour sa défense, en plus d'avoir du mal à mentir sur son ressenti (que l'on n'a pas à juger, il lui appartient), le comédien a rappelé qu'il détestait l'exercice de l'interview : "C'est quelque chose qui m'inquiète, ce côté irréfutable / définitif [apporté à des réponses]. C'est pour ça que je n'aime vraiment, vraiment, vraiment pas les interviews, car vous gravez quelque chose d'une façon définitive."
Attention tout de même à ne pas laisser une telle franchise lui fermer des portes...