Ce jeudi 27 octobre 2022, c'est une invitée inattendue qui a rejoint le plateau de TPMP. Alors que cette semaine a été marquée par la prise de parole puissante et importante de nombreuses streameuses - notamment sur Twitch, afin de dénoncer le harcèlement qu'elles subissent au quotidien de la part d'un public toxique, majoritairement masculin, Cyril Hanouna a de son côté souhaité donner la parole à Poupette.
Ce pseudo ne vous dit rien ? Et pourtant, à seulement 22 ans, Kenza Benchrif (son vrai nom) est l'une des plus grandes influenceuses du moment avec près de 980 000 abonnés sur Snapchat et 550 000 followers sur Instagram qui suivent avec plaisir son quotidien à travers ses posts et vlogs, mais également ses recettes de cuisine.
Cependant, ce n'était évidemment pas pour parler de son incroyable succès que la mère de Seyana et Khalis était invitée, mais bien pour se confier au sujet du déferlement de haine qu'elle reçoit chaque jour. Et pour cause, à l'instar de ce que vivent les candidates de Familles nombreuses, Poupette est régulièrement sujette à la jalousie d'une partie de la population qui n'hésite pas à faire de sa vie un enfer.
"La chose qui a été le plus dure dans mon harcèlement, ça a été qu'on me ramène les assistantes sociales chez moi pour remettre en cause l'éducation de ma fille", a-t-elle dans un premier temps déploré en expliquant que des personnes mal intentionnées avaient volontairement envoyé des vidéos hors contexte pour démontrer qu'elle était une mère indigne. Mais ce n'est pas tout, des gens s'amuseraient également à retrouver son adresse : "J'ai eu un cambriolage aussi [durant ses vacances]. Ils sont rentrés chez moi alors que j'habite dans immeuble au quatrième étage, ils se sont faits passer pour EDF en expliquant qu'il y avait des travaux et ils ont cassé la porte".
Un viol de son intimité qui lui est de plus en plus insoutenable. "Le harcèlement, il est présent toutes les minutes, toutes les secondes, a-t-elle soufflé. Il y a un hashtag à mon nom. C'est aussi pour ça que je suis venue, car sur Twitter... personne ne m'écoute, ne prend en considération mes cris. Oui, je souffre, c'est une situation très pesante. Tu encaisses, tu encaisses et au bout d'un moment tu craques comme ça".
Un témoignage là aussi très fort, d'autant plus quand on se rappelle de la tragique affaire autour de la YouTubeuse Mava Chou qui, après des mois de harcèlement, s'était donnée la mort en décembre 2021 à son domicile. Malheureusement, plutôt que de l'écouter, compatir et même lui apporter du soutien, les téléspectateurs ont préféré ironiser sur la situation.
Dès la diffusion de son passage sur TPMP, nombreux sont ceux à s'être moqués de Poupette en remettant en cause son statut et en rappelant qu'elle n'était pas suffisamment connue pour mériter de se plaindre. "Sans déconner, ça s'affiche la bouche ouverte et après ça fait des snap en pleurant, c'est fort ! Y'a du neurone de compète", peut-on lire sur Twitter, tout comme "Mais c'est quoi cette interview ? Jamais vu une interview aussi nulle et sans intérêt. On s'en tape, personne la connaît et y a 0 intérêt" ou encore "C'est qui encore cette poupette. Ça promet, encore une bimbo influenceuse qui va pleurnicher que les réseaux sociaux sont méchants. Qu'elle supprime son compte".
L'empathie à géométrie variable, le concept ridicule des internautes.
Pour rappel, que l'on aime ou non le contenu d'une personne, que l'on trouve ou non que ce qu'elle fait mérite son succès, rien ne légitime du harcèlement. A cet effet, le cyberharcèlement est punissable de 2 ans de prison et 30 000 € d'amende.