Le 14 septembre dernier, de nombreuses lycéennes lançaient le mouvement #lundi14septembre sur TikTok, en réaction à l'interdiction de porter certaines tenues jugées "indécentes" dans leurs établissements scolaires. Le but : revendiquer le droit de s'habiller comme elles le souhaitent, sans être perçues comme des objets sexuels, alors que les remarques sexistes sont nombreuses.
Réagissant à ce mouvement, les propos du ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer ne laissaient personne indifférent. "L'école n'est pas un lieu comme les autres, ce n'est pas comme si vous allez à la plage ou en boîte de nuit. Chacun peut comprendre qu'on vient à l'école habillé d'une façon républicaine.", répondait-il le 21 septembre dernier. Au sein même du gouvernement, le débat fait rage. Marlène Schiappa, la ministre déléguée à la Citoyenneté, a affiché son désaccord et soutenu le mouvement du 14 septembre.
Élisabeth Moreno, la ministre déléguée à l'Égalité entre les femmes et les hommes a pris la défense des lycéennes : "En France, chacun est libre de s'habiller comme il le veut. Les femmes ont mis des siècles à pouvoir s'affranchir de codes vestimentaires. Cette liberté conquise de haute lutte n'a pas de prix", a-t-elle fait remarquer dans une interview accordée au Parisien. Pour elle, le problème ne vient pas des vêtements que portent les filles, mais de l'éducation de ceux qui profèrent les remarques sexistes. "C'est aussi un enjeu d'éducation des jeunes garçons, du rapport qu'ils entretiennent aux jeunes filles et lié aux valeurs de respect".