Depuis plusieurs jours en France, les températures montent, la chaleur de l'été est toujours là. Du coup, les lycéennes ressortent les crop tops et les jupes. Sauf que de nombreux établissements ont refusé l'entrée à des ados à cause de leurs tenues jugées provocantes. Pourquoi ? Car la "tenue correcte" est "exigée" dans les règlements intérieurs. Des élèves du lycée Branly à Boulogne-sur-Mer ont donc manifesté contre ces pratiques, demandant à avoir le droit de s'habiller comme ils le souhaitaient. Et ils ne sont pas les seuls jeunes à trouver ça injuste. Pour prôner cette liberté vestimentaire et lutter contre les remarques sexistes, plusieurs lycéennes ont même lancé le mouvement "lundi 14 septembre" sur TikTok.
Avec les hashtags #lundi14septembre et #Liberationdu14 sur TikTok, Twitter et les autres réseaux sociaux, elles appellent toutes les lycéennes à porter des crop tops, des jupes, des décolletés, des mini shorts ou encore du maquillage vif ce lundi 14 septembre 2020. S'habiller de manière indécente pour lutter contre le sexisme en somme. Les lycéens aussi sont appelés à mettre des vêtements parfois interdits dans certains lycées comme le total look sportswear (survêtement) ou encore les jeans à trous.
La chanteuse Angèle a affiché son soutien au mouvement féministe. Dans sa story Instagram, celle qui avait clashé une couv d'elle très sexiste a reposté le message du collectif Nous Toutes rappelant : "Nos tenues ne sont pas le problème. Le problème, c'est le harcèlement, les agressions et les viols. Soutien à toutes celles et ceux qui refusent la culpabilisation des femmes".
Marlène Schiappa, ministre déléguée chargée de la Citoyenneté, a elle aussi affiché son soutien publiquement sur Twitter. Dans son tweet, elle comprend que ce mouvement est important "pour affirmer leur liberté face aux jugements et actes sexistes". "En tant que mère, je les soutiens avec sororité et admiration" a-t-elle même jouté.
Le même problème de pouvoir s'habiller comme on veut quand on est une femme s'est aussi posé en dehors des lycées. On se souvient par exemple de l'enquête glaçante de l'UNEF sur le sexisme dans les facs. Et en dehors des écoles aussi, il fait rage. Pour rappel, le 9 septembre dernier, une femme avait été obligée de porter une veste malgré la chaleur pour pouvoir entrer au musée d'Orsay car sa tenue avait été jugée trop provocante. Le musée avait ensuite fait ses excuses face au bad buzz sur les réseaux sociaux.