Jean-Jacques Bourdin a reçu Jordan Bardella dans la matinale de Sud Radio ce lundi 4 décembre 2023. L'interview a été ponctuée d'un moment pour le moins cocasse.
Le présentateur a confronté son invité à un amendement du Rassemblement national. "Pourquoi le RN a-t-il déposé un amendement qui permet à un employeur de ne pas être obligé de vérifier si le salarié étranger embauché est en règle ?!", lui a-t-il lancé. "C'est-à-dire ?! Je ne connais pas cet amendement...", a répondu, embarrassé, le président du parti de Marine Le Pen.
Le mari d'Anne Nivat s'est empressé de préciser que cet amendement avait été déposé par un député RN. "On dépose une centaine d'amendements. Pardon de ne pas être venu avec la pile des centaines d'amendements...", a répliqué Jordan Bardella tout en demandant à son interlocuteur davantage de précisions.
"Pourquoi le RN a-t-il déposé un amendement qui permet à un employeur de ne pas être obligé de vérifier si le salarié étranger embauché est en règle ?!", a réitéré Jean-Jacques Bourdin. Ce à quoi son invité a martelé : "Nous n'avons pas déposé cet amendement !". "Vous n'avez pas déposé cet amendement pendant la discussion à la commission des lois ?!", a insisté l'animateur de Sud Radio avant que le président du Rassemblement national ne l'interrompe : "Quel député a déposé ce projet de loi ?!".
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S'il n'a pas été en mesure d'avancer avec certitude le nom de ce député, Jean-Jacques Bourdin a situé que cet amendement avait été déposé en lien avec les travailleurs agricoles. "Donc vous facilitez la venue de travailleurs étrangers clandestins...", a-t-il lâché à Jordan Bardella. Une remarque que celui-ci n'a pas supporté. "Non, ce que nous disons, c'est que le code des étrangers permet déjà, sous le contrôle de l'employeur, d'embaucher des gens dans une filière en tension où on ne trouverait pas des Français qui répondraient à cette demande", s'est-il agacé.
"La seule différence avec cet article 3 et avec l'article 4, c'est qu'on parle là de travailleurs qui seraient clandestins sur le sol français. Moi, je n'ai aucune difficulté à ce que si, à un moment donné dans un secteur économique, on ne trouve pas de gens, on fasse venir des...", a ajouté le président du Rassemblement national sans finir sa phrase...