Après Les Profs, le cinéma français a une nouvelle fois le droit à son film sur les ados. De quoi (encore) partir en dépression ? Au contraire, Tristan Séguéla signe ici une excellente surprise, se débarrassant (enfin) des clichés habituels, afin de filmer parfaitement cette génération boutonneuse.
Il faut dire que le réalisateur peut s'appuyer sur un scénario aussi drôle qu'original. Alors qu'Arnaud Mustier est un avocat de renom et un modèle de réussite pour beaucoup, ce dernier va traverser la pire période de sa vie : une crise d'adolescence à 34 ans. De quoi étonner son frère de 16 ans qui va pleinement profiter de la situation, tentant de lui faire oublier son côté "ringard" pour lui donner un côté plus "cool".
Résultat ? Grâce à une brillante idée, on assiste à un choc des générations hilarant. Car si le personnage de Laurent Lafitte fait sa crise d'ado aussi tard, sa personnalité reste cependant la même. De quoi nous offrir de nombreuses séquences cultes, comme cette scène de "Bitch Drinking" à base d'alcool et de références sur le R.P.R., celle de l'apprentissage du Kebab ou celle des nouvelles techniques de drague très spéciales.
Évidemment tout n'est pas parfait. Le film n'évite pas quelques longueurs et situations de "déjà vu", et les sourires sont plus présents que les fou rires. Toutefois, son casting est excellent avec un Laurent Lafitte délirant et un casting d'ados sincère et touchant, la réalisation est soignée, et les répliques sont drôles. Et puis rien que pour des scènes comme celle du ménage ou celle du craquage en direct lors d'une émission de télé, 16 ans ou presque prouve qu'il est le film idéal pour passer les fêtes de fin d'année.
16 ans ou presque est actuellement au cinéma.
A lire aussi : Harrison Ford absent d'Indiana Jones 5 ? / Premier trailer pour 22 Jump Street / Une actrice de Game of Thrones dans le reboot de Terminator