Attention, "Big Brother is watching you" ! Alors que le plan national de mobilisation contre les addictions du gouvernement est attendu comme le rapporte le site Le Parisien, un sondage Ipsos (réalisé à la demande du Fonds Actions Addictions, de la Fondation Gabriel-Péri et de la Fondation pour l'innovation politique) révèle que les jeunes boiraient trop, se drogueraient trop, se masturberaient trop ou encore parieraient trop d'argent.
Michel Reynaud, le président du Fonds Actions Addictions, explique malgré tout que "les parents sous-évaluent les consommations de leurs enfants en matière d'alcool, de tabac, de jeux d'argent et de pornographie" mais "ils sont demandeurs de solutions (contrôle d'identité, identification bancaire...)". Bref, apparemment, certaines personnes auraient trop peu de choses à faire pour s'inquiéter de la vie des adolescents.
Parce que oui, il existe des risques comme "la dépendance, des maladies graves, des accidents de la route, des échecs scolaires, des risques d'isolement, de dépression voire de suicide", il ne faut pas les nier, mais les jeunes sont au courant de tous ces problèmes. On est quand même en 2018.
Donc non, se droguer ce n'est évidemment pas bien (du tout), il faut boire avec modération (et pas avant l'âge légal) et le porno et les jeux vidéos, c'est à petites doses (pas tous les jours). Mais bon, de là à dire que les ados d'aujourd'hui sont plus débauchés qu'avant... il ne faut pas non plus exagérer.
De tous temps, les parents se sont inquiétés pour leurs enfants, de leur consommation d'alcool et/ou de drogues. Sauf que dans les années 1960, 1970 et même 1980, les jeunes profitaient avec innocence. Alors que maintenant, on connaît les ravages du tabac, du cannabis, de la cocaïne ou encore de l'alcool, nous sommes tout de même nés avec des campagnes de prévention omniprésentes, contrairement à nos aînés. Boire ou conduire, il faut donc choisir.
Concernant les drogues, c'est vrai que les chiffres sont effrayants. Le rapport dévoile que "340.000 (3 %) des jeunes de 14-17 ans auraient ainsi déjà consommé de la cocaïne, de l'ecstasy ou du GHB, et 255.000 (5 %) des 18-24 ans en consommeraient toutes les semaines".
Le Pr Reynaud indique que "l'enquête confirme l'importance de la consommation de produits licites et illicites, mais l'augmentation de la consommation des drogues festives (ecstasy, cocaïne...) qui apparaît d'être un peu plus du double que dans les enquêtes habituelles, suscite une inquiétude particulière".
Quant au porno, c'est vrai que de nos jours, plus besoin d'aller dans un vidéo club pour acheter une cassette d'un film X. Des sites sont très nombreux à en proposer gratuitement, et il y en a pour tous les goûts. L'accès au porno serait même "facile" pour 91% des jeunes d'après l'enquête. Ben oui, il suffit d'avoir internet.
Résultat ? "Un jeune sur cinq (dont 15 % des 14-17 ans) regarde de la pornographie au moins une fois par semaine, 9% une fois par jour et 5% plusieurs fois par jour". Alors jouir c'est bien (très bien même), mais le souci est ailleurs : "cela a des conséquences sur le développement des jeunes les plus vulnérables et les moins structurés psychologiquement" qui crée un "rapport peu adapté à la sexualité" et une "addiction".
Mais à partir du moment où tu as conscience qu'un film X et un acte sexuel réel n'ont rien à voir, que tu arrives à différencier les deux et que, contrairement à Joseph Gordon-Levitt dans Don Jon, tu préfères faire l'amour à ta copine/ton copain plutôt que te toucher sur un porno, tout va bien.
L'autre addiction qui touche les jeunes d'aujourd'hui, c'est celle aux écrans, comme en parle si bien la série Black Mirror. Car maintenant, les jeux d'argent se font en ligne, et "plus d'un jeune sur dix (13 % des 14-24 ans) joue au moins une fois par semaine à un jeu d'argent". Alors on évite, surtout si on est mineurs. Et si tu es majeur, tente de ne pas devenir accro, n'y joue pas chaque semaine.
Il est aussi à noter qu'un "quart des 18-22 ans passe plus de cinq heures par jour sur les réseaux sociaux". Certes Facebook, Snapchat, Twitter et Instagram ne te feront pas perdre d'argent, mais c'est aussi une addiction sévère. Essaye de ne pas passer tout ton week-end sur ton smartphone pour éviter d'être addict.
Enfin, "un sur six (16 %) s'adonne plus de cinq heures par jour aux jeux vidéo". Là aussi, c'est une addiction à l'écran qu'il faut tenter d'enrayer en espaçant tes parties. Pourquoi pas sortir prendre l'air à la place ou faire du sport, voir des amis, faire la fête (mais sans drogues et en buvant avec modération) ? On le sait, la vie, la vraie, n'est pas à vivre seulement à travers son téléphone ou sa télé.