Il y a quelques mois, un styliste avait accusé Aya Nakamura d'avoir copié ses looks concernant des tenues dans le clip "Pookie". Kyo Jino a maintenant assigné la star pour "parasitisme" devant le TGI (tribunal de grande instance) de Nanterre. Le pro de la mode qui travaille notamment avec la chanteuse Shay et Bilal Hassani, qui a représenté la France à l'Eurovision 2019, affirme que l'artiste se serait inspirée de son travail sans son consentement, en particulier pour deux robes et une fourrure qui apparaissent dans la vidéo de son tube.
Aya Nakamura a donc reçu l'assignation ce mardi 18 juin 2019 via son tourneur Totem Production. C'est au siège de Totem Production à Clamart, dans les Hauts-de-Seine, que le document a été envoyé a précisé Me Jean-Marc Descoubès à l'AFP. L'interprète de "La dot" n'a "pas été touchée" puisque l'assignation n'a pas été expédiée à son "domicile" a ainsi indiqué son avocate Cerasela Vlad. "Nous ne sommes donc au courant d'aucune mise en cause" a-t-elle ajouté.
Kyo Jino a expliqué dans l'assignation qu'il aurait créé un moodboard en décembre dernier pour Aya Nakamura. Il y avait plusieurs looks pour lesquels "il avait réfléchi pour elle". Ensuite, celle qui fait danser les stars sur "Djadja" aurait posé avec les vêtements lors d'un shooting. Puis, lors de la sortie du clip "Pookie" en avril, le styliste aurait fait le rapprochement entre ses pièces et celles qu'elle porte dans la vidéo.
Il s'est rendu compte "que certaines des idées vestimentaires figurant dans son moodboard", "ainsi que celles créées pour la séance de shooting (...) avaient été purement et simplement reprises par la chanteuse". Le problème c'est qu'à "aucun moment" il n'aurait "été averti ni consulté" par la coqueluche des jeunes ou par son équipe. "Décontenancé par l'attitude inconvenante de l'artiste" le designer a fait savoir son "indignation" sur les réseaux sociaux en racontant sa version sur Twitter et Instagram.
Aya Nakamura avait réagi aux accusations de Kyo Jino en lui disant que si ce qu'il avance "est vrai", il fallait "porter plainte et on verra". Le parisien avait mis en demeure la reine des dancefloors via sa maison de production Warner Music France, de lui payer 50.000 € pour réparer le "préjudice subi du fait de la spoliation de son travail". Mais le producteur avait "opposé une fin de non-recevoir, estimant la demande infondée".
"Les idées appartiennent à ceux qui les réalisent" avait alors ajouté Aya Nakamura sur Twitter, un message auquel celui qui l'accuse a répondu dans l'assignation que "les idées appartiennent à ceux qui les ont eues" et "exploiter l'idée de quelqu'un d'autre, sans son accord et pour en tirer une valeur marchande, est du parasitisme".