En 2020, les épreuves écrites du baccalauréat ont été annulées suite à la fermeture des lycées lors du premier confinement. Les élèves ont donc été jugés uniquement sur les moyennes du contrôle continu. Qu'en sera-t-il pour l'édition 2021 qui doit débuter le 17 juin prochain ? Pour l'instant, le ministère de l'Education nationale se refuse à annuler les épreuves écrites mais a décidé de ne pas faire plancher les élèves sur les épreuves de spécialités. Mais l'inquiétude grandit alors que la pandémie de Covid-19 s'intensifie. Récemment, un professeur a demandé l'annulation des épreuves terminales. Et elles ne sont pas les seules à faire paniquer les élèves.
Dans le cadre de la réforme du bac, une nouvelle épreuve a fait son apparition : le Grand Oral. Elle n'a encore jamais eu lieu dans les faits à cause de l'annulation de l'édition 2020. Ce Grand Oral est en fait un entretien entre un élève et deux professeurs, portant sur les enseignements de spécialité. Chaque élève doit avoir préparé en amont deux questions. L'une d'entre elle est sélectionnée pendant l'épreuve et, après 20mn de préparation, l'élève doit réaliser une présentation suivie d'un échange entre le jury et le candidat.
Problème ? Certains lycéens n'ont pas encore eu le temps de préparer ces questions, à quelques mois de l'épreuve. En cause ? La Covid-19 et le fait que les cours se déroulent depuis novembre en demi-groupe. Afin d'alerter le gouvernement et Jean-Michel Blanquer, ministre de l'Education nationale, des terminales ont lancé une pétition demandant l'annulation du Grand Oral. Résultat ? Déjà plus de 15 700 signatures. Dans la lettre accompagnant cette pétition, les élèves déplorent le fait que la plupart des élèves ne comprennent pas cette épreuve et que certains n'ont pas commencé leurs recherches. "La crise sanitaire a renforcé les inégalités entre les élèves et les établissements. Certains n'ont pas eu de réels cours de leurs spécialités pendant le 1er confinement entraînant des retards de programme. D'autres ne vivent pas dans un milieu les permettant de travailler correctement et certains n'ont même pas d'ordinateurs pour faire leurs recherches. Certains se voient même privés de leurs professeurs de spécialités" peut-on lire dans cette pétition. Les élèves soulignent aussi le fait que leurs professeurs manquent eux aussi d'information au sujet de cette épreuve.
"Vous vous souciez de l'égalité éducative des jeunes mais celles-ci ne cessent de se creuser. Le Grand Oral de cette année ne peut se faire par manque d'informations mais surtout de temps. Nous vous invitons à prendre une décision le plus rapidement possible afin de nous préparer mentalement. Pensez à nous monsieur le Ministre, notre santé, notre futur." écrivent les élèves. Le ministère n'a pour l'instant pas réagi.