Le président de la République Emmanuel Macron a lancé le plan "un jeune, une solution". Le Pôle emploi a de son côté lancé une nouvelle aide financière pour les anciens étudiants. Mais les jeunes continuent d'avoir des problèmes d'argent et la précarité étudiante semble pire que jamais, surtout en cette période de pandémie de coronavirus. Stanislas Guerini, délégué général de LREM (La République en marche), a confié ce lundi 25 janvier 2021 au Monde avoir proposé "un capital jeune" au gouvernement et au chef de l'Etat Emmanuel Macron.
Il s'agit d'un prêt de 10 000 euros à taux zéro, pour les jeunes qui ont entre 18 ans et 25 ans. Un "capital jeune pour se lancer dans la vie" et "quelle que soit l'origine sociale", qu'il voudrait mettre en place "dès que possible". Ce prêt serait "avec un montant remboursable sur une période très longue, 30 ans, à taux zéro et uniquement si l'on atteint un certain niveau de revenu", que Stanislas Guerini propose de fixer "à 1 800 € brut par mois. C'est un emprunt sans risque car si vous n'atteignez pas ce revenu, vous n'avez pas à rembourser".
Cette idée de prêt pourrait "aider encore davantage les jeunes à traverser la crise sans renoncer à leurs rêves et projets d'avenir". Les étudiants et les non étudiants pourraient ainsi "payer des frais de scolarité pour faire des études, financer un logement étudiant, créer une entreprise" ou "se consacrer à 100% à ses études, sans avoir à travailler en parallèle".
Selon lui, "potentiellement plus de 5 millions de jeunes" pourraient demander ce prêt. Cette proposition, il espère "la débattre dans le cadre d'un projet de loi de finances. Mais une fois mise en place, elle aurait vocation à être pérennisée, car ce n'est pas qu'un bouclier anticrise, mais un véritable outil d'émancipation". Cette mesure serait comme "un message adressé à la nouvelle génération pour lui dire : 'Ne baissez pas les bras, on croit en vous !' Quand on veut réussir, il ne faut pas avoir peur d'échouer".
Mais attention, Stanislas Guerini a assuré que ce n'était pas un revenu universel déguisé. "Ce n'est pas une allocation" parce que ce dispositif "repose sur un principe de responsabilisation avec un capital remboursable", "il doit permettre aux jeunes de pouvoir se projeter" dans l'avenir.
A noter que le directeur général de La République en marche a estimé "le coût pour les finances publiques à environ 500 millions d'euros par an, tout en permettant d'apporter chaque année 2 à 3 milliards d'euros à une jeune génération, au moment où elle en a le plus besoin".
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