Et si Tyrion Lannister rencontrait Anne Hathaway ? Le couple est improbable, mais génial : il sera au coeur de She Came to Me, film déjà salué en festivals et attendu en salles le 29 septembre prochain. Mais pourquoi convoquer la star de Game of Thrones, Peter Dinklage, et celle du Diable s'habille en Prada ?
Simple : pour relater l'histoire douce amère d'un grand compositeur d'opéra (Peter Dinklage) qui souffre de l'angoisse de la page blanche. Il va devoir lutter contre ce grand vide créatif et pourra pour ce faire compter sur sa femme thérapeute (Anne Hathaway donc) et sur... une amie capitaine de remorqueur (Marisa Tomei, que tu as certainement vue dans ce grand film de Darren Aronofsky : The Wrestler avec Mickey Rourke).
Non contente de revenir à l'écran (son dernier rôle au cinéma date de 2021, dans Armageddon Time), Anne Hathaway produit directement ce film intriguant, réalisé par Rebecca Miller, la fille d'un immense dramaturge américain (et ancien compagnon de Marilyn Monroe soit dit en passant !), Arthur Miller. Oui, Marilyn, Game of Thrones, Le diable s'habille en Prada, l'opéra : on est pas loin du kamoulox.
Mais ce n'est pas tout.
Interviewée par le site Entertainment Weekly, la réalisatrice Rebecca Miller confie que le film a eu droit à une autre participation exceptionnelle : celle de Bruce Springsteen. Le roi américain du rock, qui remplit encore des stades à 73 ans (tu le connais certainement pour son tube "Streets of Philadelphia") a effectivement offert à la cinéaste une chanson originale. Comme il l'avait fait d'ailleurs il y a quinze ans... A Darren Aronofsky, pour son film The Wrestler, cité plus haut. Comme quoi, tout est lié : c'est la magie du cinéma.
"La chose vraiment extraordinaire, c'est que Bruce m'a dit qu'il n'avait pas écrit de chansons depuis plus d'un an, mais c'est le film qui l'a incité à s'y remettre. En fait, il était comme le personnage de Peter dans le film ! Encore une fois, les mystères de la créativité, et comment nous nous créons tous les uns les autres, jour après jour...", se réjouit la cinéaste.
She Came to Me devrait à travers tout cet environnement musical aborder aussi bien l'atmosphère des Philharmonies que ce qui tiraille la réalisatrice : "J'ai moi-même été totalement bloquée créativement pendant environ un an, et j'ai ressenti ça comme une sorte de claustrophobie, une panique existentielle. Mon père aussi a pu éprouver ce genre d'agonie". Les mots sont forts. C'est à Peter Dinklage que revient le pari de les incarner correctement, dans ce film supervisé par Peter Gelb, le directeur général du Metropolitan Opera.
Allez, on a hâte.