2008, c'est l'année du succès de Bienvenue chez les Ch'tis en France. Cette année-là, Marion Cotillard était oscarisée pour La Môme et le film No Country for Old Men collectionnait les prix lors de la célèbre cérémonie de récompenses. Au box-office, plusieurs autres films ont cartonné comme The Dark Knight, Hancock ou encore Quantum of Solace. Hayden Christensen était aussi à la tête de l'un des films attendus cette année-là. Malgré son succès mitigé, il a déçu tout le monde.
La carrière de l'acteur est devenue inextricablement liée à Star Wars et son récent retour dans Obi-Wan Kenobi a clairement montré que cela ne changerait pas. Cependant, dans sa filmographie, on retrouve d'autres films remarquables, soit pour démontrer son talent dramatique comme avec Le Mystificateur (2003), ou bien parce qu'ils ont fonctionné au box-office. C'est le cas de Jumper, un film de super-héros très décevant, malgré des résultats passables au box-office.
Ce film réalisé par Doug Liman a évidemment ses défenseurs et certains déploreront même qu'une suite n'ait jamais vu le jour. A la place, il a eu droit à un spin-off en série, Impulse, auquel personne n'a prêté beaucoup d'attention. Mais pour beaucoup, Jumper est en fait une formidable occasion manquée.
Cette adaptation du roman de Steven Gould a un point de départ très séduisant et un casting mêlant de jeunes acteurs connus du public à des interprètes plus aguerris. En plus de Hayden Christensen, on y retrouve Rachel Bilson (les deux acteurs ont été mariés et se sont rencontrés sur le tournage), Jamie Bell, Samuel L. Jackson ou encore Kristen Stewart. En plus de ça, Doug Liman sortait de deux succès : La Mémoire dans la peau et Mr et Mrs Smith. Mais avec Jumper, on se retrouve devant un spectacle assez creux.
L'un des grands ennemis de Jumper est en fait son scénario, où ses personnages sont assez mal présentés et on ne peut pas dire que l'histoire qu'il raconte ou l'univers qu'il présente soient très fascinants. Oui, il peut y avoir quelques détails intéressants ici ou là, mais ce ne sont que des mirages avec lesquels Doug Liman ne sait pas trop quoi faire, car il apparaît ici aussi perdu que dans le tout aussi désespérant Chaos Walking.
Le problème n'est pas forcément que le film opte pour une approche plus jeune, mais ce qui est plus difficile à accepter, c'est que parfois il ressemble à une mauvaise série pour adolescents qui confond profondeur et intensité incomprise, ayant également sont lot de moments ridicules. C'est une chose de lâcher prise et une autre d'accepter tout et n'importe quoi.
De plus, cette même année, Iron Man et Hancock sont aussi sortis, deux films de super-héros beaucoup plus réussis qui ont fini par éclipser Jumper sur tous les fronts. Car s'il est vrai que le film a rapporté 225 millions de dollars avec un budget de 85 millions de dollars, ce succès est rapidement tombé dans un oubli bien mérité.
Jumper est disponible sur Prime Vidéo en France.
Cet article a été écrit en collaboration avec nos collègues d'Espinof.