"A mon signal, déchaîne les enfers". Même sans être un féru du genre, cette punchline vous dit certainement quelque chose. Elle émane de l'un des péplums les plus populaires de l'histoire du cinéma, qui sût redonner vigueur et modernité à un genre parcouru de classiques (Ben Hur, La chute de l'empire romain, Cléopâtre) mais pas des plus tendances en 2000.
Ce film c'est évidemment Gladiator de Ridley Scott, réunissant entre deux rixes furieuses en arène et quelques sentences théâtrales les impérieux Russell Crowe et Joaquin Phoenix. Oeuvre restée dans les mémoires, et que compte bien remettre au goût du jour... une suite aussi redoutée qu'attendue. Gladiator 2, la fausse bonne idée du siècle ? Il est encore trop tôt pour se prononcer. D'autant plus que le réalisateur d'Alien est à la barre.
Une chose est certaine : le tournage de ce sequel qui éveille déjà toute la curiosité du monde n'est pas de tout repos. Mais alors, vraiment, vraiment pas.
En plus d'avoir dû essuyer une grosse déception (le refus de Russell Crowe de participer au projet), très vite comblée par des sursauts d'enthousiasme (l'arrivée du sublime Paul "Normal People" Mescal, rôle principal du film, mais aussi de Pedro Pascal, la star de The last of us), Ridley Scott se confronte effectivement sur ce tournage, qui prend place au Maroc, à des événements stressants. On frôle la crise d'angoisse. Et le drame.
Selon le magazine Variety, sept membres de l'équipe ont été blessés lors d'une séquence d'action impliquant un cascadeur. Séquence d'action, c'est le moins que l'on puisse dire, puisqu'il est question... d'une explosion. Un accident qui a suscité la venue immédiate des services médicaux sur le tournage. Plus que de peur que de mal apparemment : les membres du staff ont été hospitalisées d'urgence, mais leur vie ne serait pas en danger. Quand bien même quatre de ces sept membres seraient restés plusieurs jours à l'hôpital.
Le plus impressionnant, ce sont les témoignages qui émanent de cette catastrophe. Comme cette prise de parole d'un témoin de l'explosion : "C'était terrifiant, une énorme boule de feu a surgi et a happé plusieurs membres de l'équipe en même temps". On espère pour cette dernière que la suite du tournage sera un brin moins haletante.
Et que l'action se retrouvera surtout... sur nos écrans. Il faut dire que Ridley Scott n'a pas de chance. Suite au tournage du premier volet, en 1999, alors en pleine post-production, le cinéaste avait subi un autre drame : la mort suite à une crise cardiaque du grand Oliver Reed, légende hollywoodienne et interprète du vieux sage Antonius Proximo.
Son rôle étant très important, Ridley Scott avait dû avoir recours sur une poignée de minutes du film à une doublure physique sur laquelle fut numérisé le visage de l'acteur. Coût de l'opération ? Trois millions de dollars.