Purebreak : Ça vient d'où Clacky ?
Clacky : C'est un surnom que mon meilleur pote m'a toujours donné quand j'étais petit, ça se rapproche de mon nom de famille. On m'appelait beaucoup comme ça dans ma bande de potes donc je ne suis pas allé chercher loin. Ça a des consonances musicales aussi, ça claque et j'adore ça. Sinon mon prénom, c'est Thomas.
Depuis quand fais-tu de la musique ?
Je fais de la musique depuis tout petit. Mon père est musicien depuis toujours, du coup, j'ai toujours eu pas mal d'instruments dans le salon : des guitares, des pianos, des basses, etc. Je me suis mis au piano quand j'avais 7-8 ans, puis j'ai switché vers la batterie vers 10-11 ans et je suis tombé amoureux de cet instrument. Après, j'ai tout fait en autodidacte, la guitare et la basse.
"J'écris des textes depuis longtemps"
Et côté chant ?
Au niveau du chant, c'était plus tard. J'ai toujours écrit des textes de mon côté, plus ou moins bien écrits, et quand j'étais au lycée, il y a eu le groupe 1995 avec Nekfeu et tous mes potes se mettaient à rapper dans leur coin, on se faisait des après-midi ou soirées écriture. Quand j'étais en seconde ou première, je me suis dit que, vu que j'écrivais des textes depuis longtemps et que je pouvais m'accompagner à la guitare, pourquoi pas commencer à rapper et à essayer de chanter.
Qu'est-ce qui t'a poussé à participer à The Voice ?
J'ai été repéré par un membre de leur équipe qui, après avoir vu des vidéos sur internet (j'ai une chaîne Youtube @Clacky sur laquelle j'ai sorti quelques sons, avec des clips), m'a demandé si je voulais faire un casting pour The Voice. J'avais déjà vu l'émission, je connaissais un peu le standing de celle-ci, je n'ai pas hésité une seconde, j'ai répondu favorablement. Après plusieurs casting, je suis arrivé jusqu'aux auditions à l'aveugle.
Tu n'as pas peur de passer à la télé ?
J'appréhende dans le sens où t'es jugé par 5 millions de personnes + les 4 coachs extraordinaires + les gens de la production qui sont dans l'univers musical. Donc, si, j'ai énormément de pression mais c'est de la pression positive, ça permet d'avoir un nouveau trac et de se surpasser sur le moment, même si je n'ai plus trop de souvenirs de ce qui s'est passé puisque le trac a pris le dessus. Après, c'est bizarre parce que j'ai beaucoup plus de pression si je fais un concert devant mes parents et 5 potes que devant énormément de personnes que je ne connais pas.
"Je ne peux pas plaire à tout le monde"
Tu t'es préparé à recevoir des critiques ?
Oui, je suis prêt à 100 %. Je suis assez tranquille. A partir du moment où tu décides de passer à la télé et à partir du moment où tu décides de te produire en concert, tu ne peux pas plaire à tout le monde, donc il y aura 50 % des personnes qui vont kiffer et envoyer des super messages et 50 % des gens qui n'aimeront pas et, parmi eux, il y en a souvent qui donnent leur avis à tort et à travers. Si c'est de la critique constructive, tant mieux, je les lirais avec plaisir, si c'est de la critiques non constructive, tant pis, ça me passera au-dessus, ce n'est pas la fin du monde.
Quelles sont tes influences musicales ?
J'en ai beaucoup. De base, j'adore le hip hop et le funk, mais je saupoudre tout ça d'un peu de rock et de jazz. Je suis fan d'Anderson .Paak, qui fait exactement la musique que j'ai en tête depuis des années, Hocus Pocus à l'époque, Oxmo Puccino pour les textes. Du côté des artistes français, j'adore Lomepal, Orelsan. Après, tous les groupes de funk à la Earth, Wild and fire, de la black music qui envoie du bonheur. Lenni Kravitz est aussi une très très grosse influence pour moi.
Y a-t-il un(e) ancien(ne) candidat(e) de The Voice qui t'a marqué ?
Claudio Capéo m'a marqué pour sa sincérité dans un monde où on calcule un peu tout ce qu'on poste sur les réseaux sociaux. J'ai trouvé qu'il avait toujours été sincère. Slimane aussi m'a marqué. Mais ceux qui m'ont le plus marqué, ce sont des candidats de cette année comme Clément Albertini, qui m'a énormément ému, Vay qui m'a beaucoup touché, et Maxime Cassady pour sa folie.
"Je voulais mettre quelque chose de compliqué dans quelque chose de simple"
Pourquoi avoir choisi d'interpréter "Basique" d'Orelsan en batterie voix ?
C'est paradoxal mais je l'ai choisi d'abord parce que j'adore cette chanson depuis qu'elle est sortie, j'adore le message qu'elle fait passer et je me suis dit, que comme je passais devant énormément de personnes, qu'il y avait une grosse audience, rappeler des évidences comme il a voulu le faire lui via sa chanson, ça pouvait être sympa. Je suis quelqu'un d'assez culotté, je ne sais pas si c'est un point positif ou pas, et j'ai trouvé cette chanson géniale à ce niveau là. Pourquoi en batterie voix ? Paradoxalement, parce que c'est pas du tout simple ni basique, c'est quelque chose que j'ai rarement vu moi personnellement. C'était pour montrer l'instrument que j'affectionne le plus dès le départ et pour mettre quelque chose de compliqué dans quelque chose de simple.
Pourquoi avoir choisi Soprano comme coach et non Mika ou Jenifer ?
Dès le départ, j'affectionnais pas mal Soprano dans le sens où il se rapproche le plus de mon univers musical. Après, vu les 4 carrières qui étaient en face de moi, je me suis dit que je verrais sur le moment, en fonction des compliments ou des remarques faites pour me faire progresser. J'ai beaucoup hésité, j'ai failli changer d'avis. Même Julien Clerc, qui ne s'est pas retourné mais qui m'a envoyé des super compliments et des critiques très constructives, j'avais envie de lui dire 'bon on le refait, tu te retournes.' (rires).
Quels conseils Soprano t-a-t-il apporté durant les coaching ?
Énormément de conseils sur la prestance live. C'est un très bon interprète donc il m'a appris à rentrer dans un personnage en fonction de ce que je voulais faire passer dans la chanson que j'interprète. Il m'a beaucoup aidé au niveau de la prestance scénique.
"Ce n'est que du challenge"
Appréhendes-tu de toucher à un autre univers dans la suite de l'aventure ?
Non, y'en a aucun qui me fait peur, c'est que du challenge. Qu'on me mette sur du métal, du funk, du jazz, du classique ou de la comédie musicale, c'est parti !
Appréhendes-tu les KO ?
J'appréhende toutes les épreuves. Je me dis que ça sera peut-être plus simple niveau pression dans le sens où j'aurais déjà vécu une épreuve de forte pression avec les auditions à l'aveugle, mais en vrai, je me connais, je vais avoir le trac à fond.
Qu'est-ce qui est prévu pour l'après The Voice ?
J'ai fini mes études de staps et information/communication il y a un an, et maintenant je me mets à 100 % dans la musique pour essayer de faire quelque chose et de vivre de ce que j'aime vraiment. Après The Voice, j'ai prévu de continuer à faire de la musique, de me servir de tous les enseignements que j'aurais eu pendant mon parcours et de continuer la musique à fond, pourquoi pas sortir un album, un EP et faire du live.
Avec quel artiste rêverais-tu collaborer ?
Si je devais en choisir un seul en particulier, je dirais 20syl, mais y'en a tellement : Orelsan, Soprano... y'en a trop ! Tous les artistes que j'aime écouter tout simplement !
Propos recueillis par Marion Poulle. Contenu exclusif. Ne pas reproduire sans citer PureBreak.com.