Les discours ne cessent de varier. Alors que, début juin, Jean-François Delfraissy, le président du conseil scientifique, écartait toute possibilité de reconfinement total en cas de deuxième vague de coronavirus (covid-19), assurant que cela aurait des conséquences sanitaires et économiques trop lourdes pour le pays, l'exécutif intégrait cette option parmi les scénarios envisagés.
De même pour la rentrée des classes, prévue dans moins d'un mois. Début juillet, le ministre de l'Education Nationale Jean-Michel Blanquer assurait que "les conditions sanitaires permettront d'avoir un retour normal en classe". Un mois plus tard, le président du Conseil scientifique ne tient pas le même discours.
Invité sur France Inter ce mercredi 5 août 2020, Jean-François Delfraissy affirmait que la rentrée ne serait pas comme "une rentrée scolaire habituelle". Mais qu'est-ce que cela veut dire ? Tout simplement que des mesures de distanciation entre les enfants seront mises en place, lesquelles sont en cours de préparation par l'Education Nationale. Pour les jeunes classes, celles-ci ne devraient pas être aussi strictes qu'au début du déconfinement, mais pourraient ressembler à celles, assouplies, mises en place à partir du 22 juin dernier. "On sait maintenant que les enfants peuvent être contaminés et peuvent contaminer les adultes, mais de façon relativement faible".
Petite exception pour les collégiens : lorsque la distanciation d'un mètre n'est pas possible, le port du masque pourrait alors devenir "obligatoire". En revanche, cela risque d'être différent pour les étudiants, qui pourraient bien suivre les cours à distance, comme lors du confinement : "Ça va être différent pour les universités où les jeunes sont proches de la vision des adultes", assure Jean-François Delfraissy. "Un certain nombre d'universités ont décidé de faire une partie de leurs cours en télétravail".