2023, année des violences en ligne ?
En tout cas, les chiffres accablants s'alignent concernant le cyberharcèlement, et les diverses formes d'oppression, et d'intimidation sur les réseaux sociaux. La preuve ? Un tout nouveau et très peu rassurant reportage de l'AFP nous apprend que les équipes de l'association e-Enfance, qui luttent activement contre le harcèlement et les usages numériques malveillants à l'égard des plus jeunes, recevraient pas moins... de 150 appels par jour.
Au bout du fil ? Une majorité de jeunes filles victimes de harcèlement en ligne, "très souvent mineures". Une catégorie de la population française "davantage exposée aux violences numériques en général", relate le directeur des opérations de l'association, Samuel Comblez, relayé par Konbini.
Et ces violences prennent diverses formes...
L'une des formes les plus menaçantes de ce cyberharcèlement ?
Le revenge porn. Soit le fait de divulguer des photos intimes, le plus souvent de son ex, dans un but d'intimidation et d'humiliation. Une pratique évidemment condamnée par la loi. En France, tout auteur est sanctionné de deux ans d'emprisonnement et de 60 000€ d'amende. Mais hélas, cela ne semble pas en décourager certains...
La preuve ? Une récente étude Lemon.fr & IFOP a recueilli les témoignages de 990 personnes, représentatifs de la population française âgée de 15 à 34 ans, et en a déduit au final que 4 hommes sur 10 seraient coupables de revenge porn. "Contrairement aux garçons, les filles sont le plus souvent victimes de proches, d'ex-petits amis par exemple qui tentent de les garder sous emprise, plutôt que d'extorqueurs professionnels", observe l'AFP.
L'an dernier, une autre étude de l'association e-Enfance menée auprès de 1 200 parents et enfants âgés nous apprenait en outre que 24% des familles ont déjà dû faire face cyberharcèlement, un fléau touchant de plein fouet les lycéens (27% des victimes observées)... Mais qui trouve ses racines bien plus tôt : parmi les témoignages recueillis, 15% concernent de mineurs de 8-10 ans ! Une situation juste catastrophique.
Et un enjeu capital à ne pas éluder en 2024...