La séquence est courte mais elle a déchaîné les enfers sur le web. Lors de la course du GP Explorer 2 qui s'est tenu le week-end dernier, la vidéaste Manon Lanza a vécu suite à une erreur de pilotage un malheureux accrochage avec la voiture de Maxime Biaggi. Une sortie de route qui a engendré un cyber harcèlement massif à son encontre. Malgré la prévention de Kameto, qui a rapidement incité son audience à ne pas "s'en prendre" à la jeune femme.
Des messages accusant la vidéaste d'avoir "niqué" la course, et qui ont indigné une autre personnalité bien connue : Squeezie. Suite à cet acharnement sexiste, le YouTubeur a effectivement souhaité directement s'adresser aux harceleurs. Et a dénoncé lors d'un live sur sa chaîne Twitch : "Quand il s'agit d'une femme, la quantité de messages de haine à son égard est supérieure à quand il s'agit d'un homme".
"Dans la forme, c'est beaucoup plus violent quand il s'agit d'une femme. Tous les petits chiens qui sont fermés d'esprit, allez vous faire foutre ! Cassez-vous de ce live ! Cassez-vous de Twitch !", a-t-il taclé. Ca calme.
"Cassez-vous des réseaux ! On vous déteste tous ! Vous nous faites honte ! Vous nous mettez dans des bourbiers. Vous nous cassez les couilles. Dégagez de là, par pitié ! Putain !", a poursuivi Squeezie sur son live Twitch. Une véhémence qui a pris la forme d'un vrai coup de gueule, comme le relatent nos confrères de Puremedias. Sans filtre.
Ce n'est pas la première fois que Squeezie fustige le harcèlement en ligne. Lors de sa toute première vidéo du "Tribunal des bannis", accompagné de ses acolytes streamers Gotaga et Kameto, le vidéaste avait déploré les attaques sexistes dont fut victime Audrey, une "vieweuse" intégrée à l'audience de ce faux tribunal.
Et dénoncé sur Twitter : "Ça y est, une femme donne son avis (très pertinent) sur des comportements toxiques et tous les détraqués de ce réseau en font un bouc émissaire. La vidéo dénonce exactement ce que vous faites ici : insulter, basher, harceler, parce qu'on est anonyme. Remettez vous en question !".
Une remise en question qui n'a pas vraiment eu lieu depuis, il faut croire.
Même si le harcèlement subi par la pilote a engendré quantité de réactions indignées sur Twitter : "Si vous refusez de voir la misogynie dans le harcèlement que reçoit Manon ça ne veut pas dire que ce n'en est pas. Vous oubliez qu'elle a été emmenée à l'hôpital", "Ceux qui disent 'femme au volant' : en France, 84 % des accidents faisant des blessés ou des morts, sont causés par des hommes, ravalez votre misogynie"...
Cependant, le discours de Squeezie ne convainc pas tout le monde.
Ainsi la streameuse Dolly Wood s'est elle exprimée sur Twitter, l'espace d'une publi abondamment likée et relayée : "Squeezie dans 6 mois il fait une vidéo tribunal des bannis en mode "ouaaaiiiis ok il a dit femme au volant nanani mais bon il a changé depuis regarde il a fait une ptite blague mignonne, allez c'est bon!", encore 6 mois plus tard il gueulera comme aujourd'hui et ainsi de suite".
"Parce que c'est ça leur niveau de compréhension global : ça gueule (franchement mollement et avec un timing très discutable) sur le moment, ok bon. Mais dans les faits, concrètement et sur le long terme, y a aucune prise de responsabilité et un manque flagrant de cohérence".
Une parole qui divise donc. Et met sur le devant de la scène le sujet, primordial, de la responsabilité des influenceurs.