Si lorsqu'on parle de lutte écologiste, on pense tout de suite à Greta Thunberg, la militante suédoise de 16 ans n'est heureusement pas seule à mener le combat, loin de là. Outre les 200 artistes et scientifiques qui s'engageaient en mai dernier pour éviter la catastrophe écologique inhérente au déconfinement, la jeune génération est elle aussi sur le pied de guerre.
Les Portugais André de Oliveira, 12 ans, sa soeur Sofia, 15 ans, et 4 autres jeunes Portugais (Cláudia Agostinho, 21 ans, Catarina Mota, 20 ans, Martim Agostinho, 17 ans et Mariana Agostinho, 8 ans) ont décidé d'attaquer 33 pays devant la Cour européenne des droits de l'Homme. Parmi les Etats visés : la France, le Royaume-Uni, l'Allemagne, la Suisse, la Russie, la Norvège, le Portugal, la Turquie ou encore l'Ukraine. Ce qu'ils leur reprochent ? De ne pas en faire assez pour lutter contre le réchauffement planétaire et, en aggravant la crise climatique, de mettre en danger l'avenir de leur génération. Ils dénoncent une violation de leurs droits.
"Le déclic s'est produit pour nous en 2017 quand le Portugal a subi une grosse vague d'incendies, ce qui nous a beaucoup angoissés", explique André. Et pour cause, plus de 120 personnes en sont mortes. Les canicules et les sécheresses qui ont touchés plusieurs pays depuis n'ont pas aidé les choses. "J'ai peur pour mon avenir", confie Catarina Mota. "Je vis avec le sentiment que, chaque jour, ma maison devient un endroit plus hostile". Ils regrettent le fait que l'élan porté par les marches pour le climat ait été "coupé à cause de la crise du Covid-19" et espèrent faire bouger les choses. Encore faut-il que la justice leur donne raison, comme ce fut le cas en Irlande et aux Pays-Bas, où des actions similaires ont été menées. Une façon d'amplifier le combat mené par Greta Thunberg qui, pas plus tard qu'en juillet dernier interpellait l'UE pour "éviter un désastre climatique".