Attention, la canicule est de retour dès la semaine prochaine ! Cette fois, le gouvernement n'aura pas à s'inquiéter des élèves qui passent le brevet puisqu'ils sont en pleines vacances. En revanche, il faut surveiller étroitement les bébés, les personnes âgées ou encore les animaux et penser à bien les hydrater. Si, quand on parle d'animaux, on pense tout de suite aux chiens et chats domestiques, il y a un autre type d'animal qui inquiète : les ours polaires. Militants et associations s'inquiètent des conditions de vie de Raspoutine et Flocke, deux ours polaires arrivés en 2010 au parc Marineland d'Antibes.
Déjà l'année dernière, une vidéo de Raspoutine haletant et épuisé partagée par l'association "C'est assez !" inquiétait les défenseurs des animaux. Ils continuent de se mobiliser pour réclamer leur transfert et exiger à moyen terme l'interdiction de la captivité de ces mammifères et ont notamment partagé une pétition. "Il est impératif de trouver une solution de remplacement, dans un lieu plus adapté à leur physiologie, à l'image par exemple du parc Orsa Rovdjurspark en Suède où l'ourse Hope, fille de Raspoutine, a été transférée", peut-on lire.
Pierre Robert de Latour, fondateur de l'association Orques sans frontières dénonce la captivité dans une interview accordée à Libération : "Il faut arrêter la reproduction. Les ours souffrent de stress : cela se voit à leur comportement stéréotypé. Ce sont des prédateurs, ils manquent d'espace. L'ours polaire est fait pour marcher sur la banquise, chasser, plonger dans l'eau gelée. C'est sa vie. Si une réintroduction en milieu naturel est trop compliquée, on peut transférer les ours dans des endroits froids, comme le nord de l'Europe."
Toujours pour Libération, le directeur du parc Pascal Picot s'est défendu et assure que les ours sont bien traités : "Les ours appartiennent à un programme de reproduction européen. On a été contactés et on a accepté d'y participer. L'objectif, c'est de maintenir un pôle génétique intact. Oui, les ours peuvent vivre sur la Côte d'Azur. Les spécialistes et vétérinaires du programme en sont convaincus sinon ils ne nous les auraient pas confiés. On n'est pas des sauvages." Des explications qui sont loin de suffire aux associations, qui appellent à signer la pétition et à manifester le 20 juillet prochain lors de la prochaine "Nuit debout".