"DJ", "la boulette", "Jeune demoiselle", "Coeur de bombe"... comment oublier ses tubes qui ont marqué les années 2000 ? Diam's était l'une des rappeuses les plus célèbres à cette époque, mais aujourd'hui, elle vit à l'étranger loin de la médiatisation.
C'est après s'être convertie à l'Islam que l'artiste a pris la décision de stopper sa carrière musicale, pour s'occuper de sa petite famille notamment. Si la célébrité a été un passage très compliqué pour Mélanie Georgiades, elle ne regrette pas ses belles années au sommet : "Tu es pour moi comme une expérience de vie qui a fait celle que je suis à présent. J'ai compris tant de choses grâce à toi, et ça je ne le renierai jamais", confie-t-elle, en s'adressant à son personnage de Diam's, dans une interview accordée au magazine Paulette.
La rappeuse, maman de deux enfants, est passée par une lourde dépression. Malgré cela, ses fans ont eu du mal à accepter son envie de mettre un terme à sa carrière : "Les gens s'arrêtent à la surface des choses sans se demander ce qui se cache au fond. Tu sais mieux que quiconque ce qu'a été pour moi la célébrité", explique Diam's avant d'ajouter : "Au-delà de l'épuisement et du stress que subit le corps, il y a aussi le sentiment d'être comme fissurée de l'intérieur, d'être un puzzle divisé en une infinité de pièces qui cherchent désespérément à prendre forme. Comme si ton âme criait à l'aide et que, pour être soignée, elle réclamait autre chose que des antidépresseurs."
L'interprète de "Jeune demoiselle" dénonce ensuite le star-system : "On ne compte plus les suicides, les burn-out, les pétages de plombs et les diverses formes de déchéance chez les people, comme si cette dose émotionnelle était trop intense pour un être humain. Sans même parler du star-system, je pense qu'à partir du moment où on se laisse happer par un travail envahissant, une passion dévorante, une addiction, on peut alors devenir prisonnier d'un tourbillon qui ne nous permet plus de nous retrouver un seul instant avec nous-même, et de ce fait, nous prive de toute paix intérieure."
Mélanie Georgiades, de son vrai nom, continue son interview avec des révélations poignantes : "Ce succès est éphémère et ne peut suffire à combler notre besoin de quête de sens. Chacun devrait disposer de temps pour se poser des questions existentielles. Méditer sur la vie, son sens, son but... Peut-être étais-je trop lucide, mais me lever chaque jour avec la certitude que j'allais mourir m'apportait peu d'ardeur de vivre, c'était trop absurde. Si on prenait le temps de lever les yeux de notre téléphone, que l'on apprenait à le mettre de côté et à contempler ce qui nous entoure, on sentirait que quelque chose se passe..." Des confidences rares !