Yann Barthès et son Petit Journal ont remis, à leur dépens, la quenelle de Dieudonné au premier plan de l'actualité. Simple signe de ralliement des fans de l'humoriste ou "salut nazi inversé", ce geste -mimé par Mamadou Sakho, Tony Parker et d'autres people- fait polémique. Sans compter sur les extraits de son dernier spectacle où l'ex collègue d'Elie Semoun tient des propos antisémites à l'encontre du journaliste Patrick Cohen. Alors le Ministère de l'Intérieur a choisi de se saisir de l'affaire.
Dans un communiqué publié hier, Manuel Valls annonce étudier les moyens d'interdire les "réunions publiques" de Dieudonné qui "n'appartiennent plus à la dimension créative mais contribuent (...) à accroître les risques de troubles à l'ordre public". Des intentions qu'il confirme aujourd'hui dans une interview au Parisien, écoeuré par les propos "antisémites et racistes" de l'humoriste : "Il ne fait plus rire personne. Ses spectacles sont devenus des réunions politiques où il déverse sa haine".
Concernant les prochaines représentations de Dieudonné, Manuel Valls laissera au préfet la possibilitié d'"apprécier si le risque de trouble est caractérisé et justifie d'interdire la représentation". Mais Dieudonné, via son avocat, proteste et dénonce une "censure". Son spectacle prévu au Zénith de Caen en avril prochain a déjà été annulé quand une pétition contre le passage de Dieudonné à Bordeaux en 2014 a été lancée.