C'est la crise chez Facebook et Mark Zuckerberg passe à la méthode radicale. Alors que l'action dégringole (le fondateur de Facebook aurait perdu pas moins de 30 milliards de dollars en une journée), l'entreprise a décidé de mettre un coup de pression à l'Europe... en menaçant de mettre fin aux activités de Facebook et d'Instagram. Mais pourquoi ?
La rumeur court depuis quelques jours déjà : Facebook et Instagram (qui va tester les abonnés payants) pourraient bientôt fermer en Europe et donc en France. Si rien n'est encore fait, l'entreprise de Mark Zuckerberg a en tout cas menacé d'une possible fermeture à cause d'un conflit juridique.
Que se passe-t-il exactement ? Meta (le nouveau nom de la société) demande à l'Europe de pouvoir transférer librement les données de ses utilisateurs européens sur des serveurs aux Etats-Unis. Si cela était autorisé auparavant grâce au Privacy Shield (ou bouclier de protection des données UE-États-Unis, un accord négocié en 2015 et 2016), la justice européenne y a mis fin en juillet 2020, jugeant que les données n'étaient pas suffisamment protégées aux US.
>> Instagram : les photos les plus likées de 2021 puent l'amour (pour les autres comme pour soi-même) <<
Problème, Meta estime que ces données sont essentielles pour la publicité en ligne, sa source de revenus principale. La société a donc laissé entendre dans un rapport que, si un nouvel accord n'est pas négocié, elle pourrait "ne plus être capable d'offrir un nombre de nos services et produits importants dont Facebook et Instagram, en Europe". Simple façon de faire pression sur l'Union Européenne ou bien véritable menace ? On vous rassure, pour l'instant, rien n'est fait et la société s'attend à signer de nouveaux accords d'ici la fin 2022.