Gad Elmaleh change de style ! Tête d'affiche du dernier film de Costa-Gavras, Le Capital (en salles ce 14 novembre 2012), l'humoriste qui se considère comme un homme non-libéré laisse tomber les imitations et les sketchs sur les blonds pour se glisser dans la peau d'un banquier sans scrupules. Crédible ? Du côté des critiques, les avis sont plutôt partagés. Si certains applaudissent sa prestation, d'autres ont l'air de préférer ses spectacles...
Encore hilarant sur le plateau de Cyril Hanouna au début du mois dernier, Gad Elmaleh ne va pas vous faire mourir de rire dans Le Capital. Dans le rôle de Marc Tourneuil, un banquier ambitieux et sans scruptules, il est bien loin de ses personnages de Chouchou et Coco. Une véritable prise de risques qui a séduit une bonne partie de la presse.
C'est ainsi que pour le Journal du Dimanche , "Gad Elmaleh, impeccable dans ce contre-emploi et qui révèle une facette noire et insoupçonnée de sa personnalité constitue une surprise". Le Figaro semble être du même avis et juge que "Gad Elmaleh se glisse avec plaisir dans ce costume-cravate taillé sur mesure. Mine sévère, comportement cassant, il excelle dans ce jeu du pouvoir où tout est bon pour tuer l'autre". L'AFP distribue également un bon point à l'humoriste "crédible dans ce rôle à contre-emploi".
Mais le changement de registre de Gad Elmaleh n'a pas convaincu tout le monde. Très sévère contre le film de Costa-Gavras, L'Express n'a pas apprécié le comique en mode sérieux : "L'acteur serre des dents, plisse des yeux, tord du nez et tente de faire croire à son personnage en costard amidonné alors qu'il semble mûr pour balancer un sketch sur les blonds". Outch.
A lui seul, le journal Metro France résume bien ces critiques mitigées. Car si l'un des critiques considère que "sous les traits de cet être à l'ambition maladive, premier grand rôle dramatique de sa carrière, l'humoriste séduit", l'autre trouve au contraire : "Plus proche du plancton que du requin de la finance, inexpressif au possible, l'acteur est totalement submergé par ce rôle à contre-emploi". Comme quoi, on ne peut pas plaire à tout le monde...