L'exil fiscal de Gérard Depardieu en Belgique et sa nouvelle citoyenneté russe déchaînent les passions depuis plusieurs mois. L'acteur a fait l'objet d'un véritable lynchage médiatique, devenant la cible, parfois facile, de toutes les attaques. Dans une interview donnée au média belge, Notélé, le monstre sacré du cinéma se confie et explique son départ de la France en toute intimité dans sa maison de Néchin.
Confessions intimes
Suite à son exil fiscal en Belgique et à la récente obtention de la citoyenneté russe, Gérard Depardieu a fait l'objet d'un acharnement médiatique : "tué" prématurément par les Inrocks, il a été la cible de multiples pics de la part de l'acteur Philippe Torreton ou plus récemment de François Hollande. C'est entre les casseroles, le jambon et la baguette de sa cuisine de Néchin que l'acteur se confie. Dans une interview donnée au média belge Notélé, il s'explique sur son départ. Douze minyutes durant lesquelles, il répond sa langue de bois aux questions du journaliste : il évoque les raisons de son installation en Belgique, le lynchage dont il a été victime et ses ressentis sur la France et le nouveau gouvernement.
Son départ ? Pas que pour des raisons fiscales
Il persiste et signe : son départ de la France n'est pas du aux seules raisons fiscales. "Les gens pensent que j'ai quitté la France pour des raisons fiscales, ce qui n'est pas tout à fait vrai" explique-t-il avant de préciser : "A Néchin je paie 50% d'impôts, ce qui me paraît raisonnable. Cétait comme ça avant en France, avant ce nouveau gouvernement". S'il se dit "toujours Français" (il garde d'ailleurs un pied-à-terre en Normandie), il avoue ressentir de la peine pour ses compatriotes, qu'il sent blasés. "Ce qui m'a profondément fait partir c'est non seulement de devoir payer 87% d'impôts à 64 ans, mais c'est aussi le manque d'énergie. La France est triste. Les Français en ont marre" avoue-t-il.
Pics au gouvernement
Et les tacles aux actuels dirigeants de la France pleuvent. Dans un clin d'oeil à François Hollande, il déclare qu'il connaît les Français et qu'il n'attend pas, LUI, de "faire sa ronde au Salon de l'Agriculture" pour les approcher. "J'ai l'impression que ces gens (ndlr : le gouvernement) ne savent pas faire leur métier, poursuit-il. Lui (ndlr : François Hollande), c'est la première fois, il n'a jamais eu de portefeuille de ministre. Il a eu la Corrèze, qui est en déficit".
Mais le Président n'est pas le seul à être dans le colimateur d'Obélix. Le premier ministre Jean-Marc Ayrault et la ministre de la Culture, ne sont pas épargnés. "Un premier ministre ou n'importe qui du gouvernement doit donner l'exemple. Je n'ai pas à entendre le mot "minable". [Les insultes] n'étaient pas bienvenue de la part de Jean-Marc Ayrault" lance-t-il. Idem pour Aurélie Filippetti : "De même, la ministre de la Culture n'a pas à critiquer quelqu'un qui paie à l'époque près de 87% d'impôts à la France".
Mais Gégé ne semble pas particulièrement vexé : "Mais bon ce n'est pas grave, ça peut échapper. Moi-même je ne suis pas à l'abris d'un dérapage" lâche-t-il. Gégé Depardieu VS le reste du monde : la hâche de guerre sera peut-être enterrée.