C'est l'histoire trop folle pour être vraie et pourtant totalement véridique du charismatique Frank Abagnale Jr., jeune homme qui des années durant a fui les autorités, falsifié des chèques en série, usurpé des identités et aligné sans aucun diplôme les métiers de pilote d'avion, médecin, avocat... Et plus encore, c'est le récit de son haletante course poursuite avec un agent du FBI hyper déterminé à... l'arrêter.
Ce postulat dingue est celui d'Arrête-moi si tu peux, l'un des films les plus solaires et enivrants - mais aussi mélancoliques ! - de Steven Spielberg. Un biopic vraiment pas comme les autres où deux légendes au firmament du ciné US se côtoient : Tom Hanks et Leonardo DiCaprio, excusez du peu.
6play nous propose de (re)voir gratuitement en streaming cette merveille acclamée par la critique. Alors qu'Allociné lui accorde une note globale de 4,1, les Anglo-Saxons d'IMDB lui décochent 8,1/10. Un carton total pour une oeuvre euphorisante.
Et dont les dessous sont tout aussi fous !
L'an dernier, on apprenait via le New York Post que Frank Abagnale Jr., devenu conseiller du FBI après avoir été des années durant pourchassé par le FBI, n'aurait pas forcément été le prestidigitateur de génie que semble portraitiser Steven Spielberg dans Arrête-moi si tu peux - cet homme qui tel Arsène Lupin ou Fantômas revêt mille et un costumes, passe d'une identité à l'autre, charme, manipule, déboulonne le système...
Selon l'enquête du NY Post, Frank Abagnale Jr. aurait menti afin d'attirer l'attention des médias : il n'aurait jamais usurpé l'identité d'un avocat (pourquoi ? Car il était en prison à ce moment-là !) et aurait lors de ses conférences et déclarations délivré des précisions techniques "exagérées, trompeuses, ou totalement fausses" sur son plus gros coup, qui lui a valu tous ses ennuis : ses fameux chèques en bois passe-partout.
Mais que cela ne vous empêche pas de redécouvrir l'un des plus grands rôles de Leonardo DiCaprio, aussi crédible en James Bond de pacotille, féru de comics, qu'en post-ado spleenétique, gravement marqué par le divorce de ses parents - comme le fut un certain... Steven Spielberg.
Un chef-d'oeuvre, tout simplement.