Toute bonne chose a une fin. Les mêmes syndicats qui avaient invité à voter contre Sarko entrent en guerre contre Hollande. Les fonctionnaires grognent aujourd'hui pour l'augmentation des salaires et l'emploi. Ils battront le pavé pour crier leur mécontentement à leur feu Président adoré.
A l'image ducouple Haylor, l'histoire d'amour aura été de courte durée entre les fonctionnaires et leur Président Hollande. Après huit mois passés à attendre un geste, un regard du Mr President, les trois syndicats CGT, FSU et Solidaires craquent et appellent à la grève ce jeudi 31 janvier. Avant la rupture ?
Leurs revendications ?
La pomme de la discorde ? Les salaires et l'emploi de manière plus générale. Ils réclament une revalorisation de leur salaire, gelé depuis 2010. Pour obtenir ce qu'ils désirent, ils sortent la grosse artillerie. Quelques jours après les défilés pro-mariage pour tous, près de 120 manifestations sont organisées dans tout le pays, dont une à 14h à Paris.
Les fonctionnaires s'estiment délaissés. Thierry Lepaon, le futur secrétaire général de la CGT, interrogé par RTL , ne compte pas se laisser marcher dessus : "Les questions sont sur la table, le gouvernement les connaissait avant d'accéder aux responsabilités, il a pris des engagements vis-à-vis des fonctionnaires et il faut qu'il puisse les respecter".
Cependant, les fonctionnaires risquent d'être déçus. Pour le gouvernement, une revalorisation des salaires n'est pas d'actualité, rigueur budgétaire oblige. Mais si le gouvernement n'agit pas, il risque bien de perdre la confiance de ses plus grands soutiens. Si le gouvernement a rassuré en précisant que le dialogue était ouvert, la rupture est peut-être déjà consommée...