"J'ai dit à ma maman que j'ai envie de rejoindre le bon Dieu et de mourir (...) J'ai envie de rejoindre le bon Dieu pour toujours", ces quelques mots bouleversants proviennent d'un petit garçon âgé de 7 ans et victime de harcèlement scolaire tout comme son petit frère. Son discours filmé a totalement bouleversé les internautes, mais il a bien failli ne jamais être diffusé : "nous avons enregistré ces images mi-octobre sur les conseils d'un ami de la famille qui est avocat. À l'origine, la vidéo n'était pas destinée à être postée", explique la mère de Charlie à l'OBS.
Dans une autre interview accordée au Figaro, Sandrine raconte comment son fils lui a avoué subir la violence d'autres élèves de son école : "dès le CP, il rentrait à la maison en me disant : 'j'ai mal au ventre, j'ai envie de vomir, je suis fatigué'. Il avait régulièrement des cernes bleues. Pendant longtemps il m'a dit que c'était parce qu'il faisait de mauvaises chutes. Jusqu'à ce qu'il m'avoue, un soir en revenant avec son manteau déchiré, que trois garçons le frappaient régulièrement." Si deux d'entre eux ont arrêté, le troisième, prénommé Nathan, continue à mal traiter l'enfant.
Mais quel a été le déclic pour enregistrer cette vidéo devenue virale en quelques minutes seulement ? "le soir où j'ai tourné cette vidéo, mon fils était venu me voir pour me dire qu'il voulait mettre fin à ses jours. Il m'a dit 'Je t'aime Maman, mais je vais me tuer'. Je ne pouvais plus rester sans rien faire", avoue la maman de Charlie.
En plus de cette vidéo aux 1,5 millions de vues, Sandrine a tenté de discuter avec les parents de celui qui harcèle son fils, mais en vain : "j'ai envoyé un message aux parents de cet enfant, disant que je venais de parler à mon fils qui est en pleurs, que mon fils me supplie de mourir. Qu'est-ce qu'on fait, je leur ai demandé."
En ne recevant aucune réponse de leur part, elle est partie porté plainte. On vient d'ailleurs d'apprendre l'affaire pourrait être classée sans suite : "il n'y a pas eu de violences ou d'injures au quotidien pendant des mois", explique Baptiste Porcher, le procureur de la République de Laon, au Parisien.
La version des faits est donc remise en cause par la justice, mais aussi par certains internautes : "N'importe qui peut lui poser des questions : ce n'est pas prémédité. Mon enfant ne s'invente pas une vie, ce n'est pas un petit garçon qui ment", déclare Sandrine à Europe 1 avant d'ajouter auprès du Figaro : "je n'ai évidemment pas cherché le buzz, jamais (...) Mon objectif en prenant la parole, c'est de sensibiliser sur le harcèlement scolaire pour limiter les cas comme celui que mon fils a connu."