Suite à l'ouverture d'une enquête pour découvrir les auteurs du Harlem Shake tourné au lycée des Pères Blancs de Tunis, un appel à la mobilisation devant le Ministère de l'Education a été lancé sur Facebook. S'ils étaient plus de 10 000 inscrits à l'événement, seule une petite quarantaine de jeunes ont osé, hier, défier le gouvernement sur du Harlem Shake.
Un symbole de liberté
Le Harlem Shake fait l'objet de nombreux détournements sur le web. Avec plus de 23 millions de vues sur Youtube, le délire épileptique des quatre potes costumés est en train de conquérir la planète. En Tunisie, ce qui n'était qu'un phénomène viral sur Internet, s'est transformé en véritable combat de société où s'affrontent partisans et opposants au gouvernement. Tout commence avec la version des étudiants du lycée des Pères Blancs à Tunis. La vidéo fait un buzz. Le ministre de l'éducation ordonne alors une enquête sur les auteurs de ce Harlem Shake "indécent".
La pomme de la discorde
Ce qui n'était qu'un gag viral prend alors des dimensions colossales cette semaine. Mercredi, une dizaine de militants islamistes radicaux provoquent une bagarre avec des étudiants de l'institut des langues de Tunis, en voulant empêcher la tenue d'un Harlem Shake. Pour contre-attaquer, un appel à la mobilisation le 1er mars devant le ministère de l'éducation est lancé sur Facebook. Ils sont plus de 10 000 inscrits à l'événement, prêts à danser le Harlem Shake.
Faible mobilisation
Finalement, ils ne seront qu'une quarantaine vendredi à oser affronter le gouvernement. La danse aura lieu mais sans musique, remplacée par l'hyme nationale chantée par les quelques jeunes venus ce jour-là. Ils repartiront, sans doute un peu déçus de la faible mobilisation, en scandant "liberté".