Des lycéens tunisiens se sont amusés à se dandiner au son du Harlem Shake et l'ont ensuite balancé sur la toile. Un trait d'humour qui n'a pas vraiment plu au gouvernement : le ministre de l'éducation, qui juge la vidéo "indécente", a ordonné une enquête contre ces étudiants "débauchés".
Un énième Harlem Shake... en Tunisie
Après le Gangnam Style qui a battu tous les records sur Youtube, le Harlem Shake envahit la planète : déjà plus de 23 millions de vues sur le net. Et personne n'est épargné par le phénomène. Pas même la Tunisie. Comme partout dans le monde c'est drôle : des lycéens tunisiens se sont amusés à imiter le délire épileptique des quatre potes costumés en mimant des poses salaces dans la cour de récré des Pères Blancs à Tunis. Les élèves en question ont ensuite partagé la vidéo sur Facebook. Le hic ? Un membre du réseau social, supposé proche du parti islamiste au pouvoir Ennahda, n'a pas trouvé la vidéo très drôle. Il a même promis de porter "l'affaire" auprès du ministre de l'Education nationale afin que sanction soit faite.
Tout est politique, même le Harlem Shake
Chose promise, chose due. Le ministre n'a visiblement pas ri non plus. Il a ordonné lundi l'ouverture d'une enquête, menée par l'inspection générale du ministère. Cette vidéo, qu'il juge "indécente" véhiculerait un message en contradiction avec la mission éducative du lycée. Il a d'ores et déjà promis des sanctions. En Tunisie, tout est politique, même le Harlem Shake. La crise politique n'en finit plus et a été ravivée par l'assassinat de Chokri Belaïd, figure populaire de l'opposition, le 6 février dernier.
Un Harlem Shake made in Egypte en soutien
La réaction du ministre a bien sûr provoqué un tollé. Quelques heures plus tard, fleurissaient sur la toile des tas de vidéos du Harlem Shake, pour narguer le gouvernement. Même l'Egypte s'y est mise : un Harlem Shake a été filmé devant les pyramides. Plus qu'une simple danse barrée, le Harlem Shake est ainsi devenu en quelques jours un symbole de l'affrontement entre partisans et opposants au gouvernement.