C'est lors de sa keynote du 10 septembre qu'Apple a présenté ses deux nouveaux smartphones : l'iPhone 5C ("C" pour "Couleur") et l'iPhone 5S. Si le premier fait couler beaucoup d'encre concernant son prix, loin de la fourchette low cost tant attendue, le second essuie également quelques revers, en particulier du côté de sa principale innovation : le "Touch ID", le scanner d'empreinte digitale.
La technologie, qui permet aux utilisateurs de verrouiller et déverrouiller l'iPhone 5S d'une pression longue de l'index sur la surface tactile, est vivement critiquée par Johannes Caspar, commissaire à la Cnil allemande. Pour ce dernier, le Touch ID serait bien trop sophistiqué pour une utilisation grand public. Il considère d'ailleurs dangereux que cette fonction soit assimilée à une action aussi basique que débloquer son appareil.
"Les spécificités biométriques de votre corps, telles que vos empreintes digitales, ne peuvent pas être effacées ou supprimées. Elles restent avec vous jusqu'à la fin de vos jours et restent constantes, elles ne peuvent pas être modifiées." a-t-il expliqué à Der Spiegel (propos traduits par Numerama). Et d'ajouter : "Il faut donc éviter d'utiliser les technologies d'identification biométrique pour des utilisations quotidiennes ou non-vitales, comme allumer son smartphone. C'est particulièrement vrai si une identité biométrique, telle que votre empreinte digitale, est conservée dans un fichier sur l'appareil électronique que vous utilisez."
De son côté, la Pomme informe tant que possible le public sur le fonctionnement de cette technologie dans l'optique de mettre fin à certaines craintes. La firme de Cupertino a ainsi opté pour un lecteur d'empreinte qui ne fonctionnera pas avec... un doigt amputé. "La technologie est pensée de sorte que l'empreinte digitale doit être lue à partir d'un doigt 'vivant'" a confié Sebastien Taveau, le représentant d'une société américaine spécialisée dans les solutions biométriques. Nous voilà rassurés.