Un peu plus d'une semaine après les terribles attentats survenus à Paris, Jamel Debbouze a décidé de s'exprimer. Depuis le drame, il avait très peu réagi. Le 10 janvier, c'est avec un court message posté sur Facebook que l'acteur et humoriste confiait qu'il n'avait "pas envie de rire". "Depuis mercredi je ne trouve pas les mots pour décrire ma peine et ma douleur. Je pense aux victimes et à leurs familles. Ce soir je suis triste et désemparé" avait-il écrit sur sa page officiel. Après avoir participé dimanche dernier à la grande Marche républicaine, Jamel Debbouze s'est confié à Sept à Huit.
Le mari de Melissa Theuriau revient dans cette interview sur les jours qui ont suivi les attentats, notamment celui à Charlie Hebdo qui s'est déroulé le mercredi 7 janvier. L'acteur avoue avoir été profondément choqué par les actes perpétrés par les frères Kouachi. "Je n'ai pas su réagir, je n'ai pas réussi à penser, j'étais sonné" explique-t-il au micro de Thierry Demaizière dans le dernier numéro de Sept à Huit. Jamel Debbouze évoque également la Marche Républicaine à laquelle il a assisté comme de nombreuses stars et personnes anonymes. "Je n'avais jamais vécu ça" confie-t-il avant de poursuivre : "Voir toute cette foule marchant dans la même direction, ça m'a rassuré sur la France". Son seul regret ? L'absence de nombreux musulmans dans le cortège. L'occasion pour lui de s'adresser directement aux jeunes des quartiers : "Ils n'ont rien à voir avec les assassins, ils n'ont pas à se justifier, ils doivent être fier de leur identité et de ce qu'ils sont".
Interrogé sur les caricatures de Mahomet publiées à plusieurs reprises dans Charlie Hebdo dont dans la dernière édition du journal, Jamel Debbouze explique : "Je suis mal à l'aise avec le blasphème mais ce n'est pas pour autant que je ne condamne pas ce qui s'est passé. On ne peut pas insulter, agresser ou tuer parce qu'on n'est pas d'accord avec l'autre". Et d'ajouter : "On ne tue pas au nom de Dieu. Le terrorisme n'a pas de religion. La religion, c'est l'amour, la paix et la tolérance". Quant au futur, Jamel Debbouze espère que ces drames n'auront pas eu lieu en vain. "On ne doit pas oublier" explique-t-il. "Il ne faut plus jamais ça, cette terreur, il faut condamner ce qu'il s'est passé tous ensemble. On ne peut pas faire comme si ça n'avait pas eu lieu" ajoute l'acteur. Et de conclure avec cette phrase poignante : "La France c'est ma mère, on ne touche pas à ma mère".
Retrouvez l'intégralité du témoignage de Jamel Debbouze dans Sept à Huit dans notre diaporama.
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