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Je vais à Disneyland Paris depuis plus de 25 ans, et je viens seulement de réaliser que je loupais probablement le meilleur à chaque visite
Publié le 25 février 2024 à 11:00
Par Thibault Raoult | Rédacteur en chef
Thibault est rédacteur en chef de Purebreak. Les seuls moments où il n'est pas devant la télé ou une plateforme de streaming en train de dévorer un film ou une série, c'est qu'il est à Disneyland Paris ou dans n'importe quel parc d'attractions. Toute l'année, il n'attend qu'une chose : analyser le chassé-croisé des juilletistes et des aoûtiens.
Pendant près de 30 ans, j'allais à Disneyland Paris simplement pour les attractions. Aujourd'hui, j'ai enfin compris mon erreur et à quel point je passais à côté de beaucoup de choses.
Je vais à Disneyland Paris depuis plus de 25 ans, et je viens seulement de réaliser que je loupais probablement le meilleur à chaque visite Je vais à Disneyland Paris depuis plus de 25 ans, et je viens seulement de réaliser que je loupais probablement le meilleur à chaque visite© Purebreak
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J'ai la chance d'être allé à Disneyland Paris de très nombreuses fois. Probablement plusieurs dizaines de visites. Ca a commencé dès les débuts du parc, quand j'étais enfant. Peut-être pas à son ouverture le 12 avril 1992 mais très rapidement, quand il s'appelait encore Euro Disney.

A chaque fois, c'était la même excitation et je n'avais qu'une seule idée en tête : enchaîner au max les attractions, et en particulier celles qui bougeaient le plus pour me sentir comme un grand. Dans les années 90, il fallait donc miser sur Big Thunder Mountain, Indiana Jones, puis, un peu plus tard, Space Mountain.

A l'adolescence, j'ai un peu décroché du délire Disney mais ça n'a pas duré longtemps et j'ai vite replongé. Là encore, mes attentes étaient sensiblement les mêmes : profiter des parades et différents spectacles... pour les fuir. Mon seul but ? Pouvoir accéder plus vite aux attractions à sensations.

Non, Disneyland n'est pas uniquement un parc d'attractions

Depuis peu, je découvre pourtant un tout nouveau Disneyland Paris. Oui, le parc de Chessy a changé avec l'arrivée de l'Avengers Campus notamment, mais j'ai surtout grandi, et même vieilli, disons-le. Et je suis devenu papa à mon tour. Désormais, je vais à Disneyland Paris pour moi, bien sûr, mais aussi et surtout pour faire découvrir le parc à ma fille. Et je ne ferai pas la même erreur avec elle. Après un nombre d'années indécent à ne pas avoir calculé les parades, les différents shows et les spectacles, je me rends compte que je suis passé à côté de beaucoup de choses qui font aussi la magie de DLP.

A commencer par le château de la Belle au Bois Dormant qui mérite à lui seul un article. On ne s'en rend peut-être pas compte mais - cocorico - c'est le plus beau de tous. Ce n'est pas juste mon avis (je n'ai pas la chance d'avoir testé ceux aux US ou en Asie), mais celui de la majorité des fans ayant pu faire le comparatif. Sa visite commence d'ailleurs toujours par La Tanière du Dragon, récemment refaite et devenue désormais un passage obligatoire où ma fille me fait rester à chaque fois un bout de temps.

Mais ce que je découvre aujourd'hui réellement, ce sont les spectacles. Alors, oui, j'avais déjà assisté au show Le Roi Lion et les Rythmes de la Terre par exemple, et j'avoue que c'était top. Mais pas au point de me faire zapper les attractions. Lors de mes dernières venues dans le parc, ce sont des personnages de films d'animation plus récents que j'ai découverts. J'ai nommé Stitch avec "Stitch Live !" et, forcément, Anna, Elsa, Kristoff, Sven et Olaf avec "La Reine des Neiges : une invitation musicale". Et très franchement, c'était une double très belle découverte.

Pensés pour les plus jeunes, les deux spectacles n'oublient pas les adultes. Tour à tour drôles, mignons, interactifs et magiques, ils nous plongent entre 20 et 30 minutes dans une ambiance 100% immersive et me réconcilient avec les spectacles que j'imaginais mous et pas franchement indispensables.

Vous pensez peut-être qu'une fois qu'on a vu un spectacle, l'effet de surprise disparaît et qu'il n'y a aucune raison d'y retourner ? Oui et (surtout) non. Les deux cités ci-dessus jouent vraiment avec le public, les dialogues changent et rendent chaque représentation unique. On pourrait d'ailleurs faire le même "reproche" aux attractions, ça ne nous empêche pourtant pas de prendre le même plaisir à chaque visite.

La Reine des Neiges : une invitation musicale © Disneyland Paris

En extérieur, même bonne surprise. Je n'ai jamais compris pourquoi les gens, y compris des adultes, étaient capables de faire la queue pour rencontrer des personnages. Bien souvent, ça se termine de la même manière : ils font un selfie et sont au bord des larmes, heureux comme jamais d'avoir pu approcher Marie des Aristochats, Dingo ou encore Tigrou ou le Génie d'Aladdin. Pour ça, je n'ai toujours pas changé d'avis.

En revanche, j'ai tenté l'expérience d'assister aux parades et différents shows en extérieur avec ma fille. Et voir ses yeux pleins d'étoiles quand une princesse lui tape dans la main ou lui fait coucou m'a fait un déclic. Oui, c'est aussi pour ça qu'on vient à Disneyland Paris. Se faire retourner la tête dans Flight Force, c'est vraiment cool, mais voir "en vrai" ceux qui nous ont fait rêver devant un écran, chanter et danser avec eux, c'est magique. Et que dire du travail des costumiers, musiciens, danseurs et chorégraphes dont on ressent l'unique but : faire rêver les visiteurs.

"Le monde des cils humides"

Cette magie se poursuit d'ailleurs en dehors du parc et prouve qu'elle laisse tout autant, voire plus, de souvenirs que nos frissons dans Tower of Terror puisqu'on se surprend à chantonner les chansons des parades une fois rentrés chez nous. Pour ça encore, ma fille y est pour beaucoup puisqu'elle me réclame par exemple très souvent la chanson "Le monde des cils humides". Non, elle n'existe pas et se nomme Un monde qui s'illumine mais cette appellation n'est finalement pas si bête car les yeux sont souvent mouillés quand on vit ou repense simplement à ces moments à part passés en famille.

Cette magie et ces instants suspendus, j'ai également appris à les savourer en dehors du parc. J'ai eu la chance de pouvoir séjourner dans plusieurs hôtels de Disneyland Paris (parfois en étant invité, d'autres fois à mes frais). Alors, non, je n'ai pas pu tester l'incroyable Disneyland Hôtel qui vient de rouvrir et ça reste forcément un rêve. En revanche, j'ai dormi et surtout profité du Newport Bay Club, du Sequoia Lodge et de l'Hôtel New York - The Art of Marvel. Là encore, découvrir ces lieux en famille laisse d'incroyables souvenirs qui marquent tout autant que les attractions cultes.

On y partage ses meilleurs moments de la journée, on y croise des personnages (sans faire la queue), on mange et boit Disney, on dort Disney. L'effet waouh est toujours au rendez-vous et prolonge le rêve. Attention, il y a quand même un vrai défaut à ne pas négliger : vous allez vous sentir un peu tristoune une fois rentrés chez vous et risquez de trouver votre salle de bain sans oreilles de Mickey très basique.

Après pas loin de 30 ans, si je découvre le parc sous un autre oeil, c'est donc en grande partie via ma fille. Mais j'ai aussi l'impression que Disneyland Paris y est pour beaucoup. Il suffit d'ailleurs de regarder les affiches un peu partout dans les rues. Le parc n'est pas simplement un lieu où on vient faire des attractions très cool. Il a beaucoup plus à nous offrir et compte bien le faire savoir en mettant en avant sa saison La Symphonie des couleurs, son spectacle A million Splashes of Colour ou encore son Electrical Sky Parade, tous imaginés pour nous faire oublier la grisaille de l'hiver. Entre une virée qui secoue dans Crush's Coaster et quelques loopings dans Hyperspace Mountain, ne faites pas comme moi pendant bien trop longtemps, savourez ces shows !

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