On exige toujours beaucoup des victimes de violences conjugales. D'agir, de partir, de porter plainte, de parler : des pressions supplémentaires au sein d'un quotidien déjà largement étouffant. En premier lieu, soutien, bienveillance et écoute sont donc absolument nécessaires. Et cela, Aurore Morisse l'a compris.
Dans le podcast belge Face à la juge Gruwez, la célèbre acheteuse de l'émission Affaire conclue sur France 2 a décidé de s'exprimer en son nom pour soutenir toutes les anonymes qui peinent à se faire entendre. Car oui, Aurore Morisse a été victime de violences conjugales. Et les faits étaient éprouvants. Elle explique : "A cette époque, j'ai été voir un médecin pour faire un constat, j'avais le nez cassé et des côtes cassées".
L'acheteuse a un message à faire passer aux femmes concernées...
Si la participante d'Affaire Conclue n'a pas souhaité porter plainte contre son compagnon d'alors, pour ne pas "alourdir son casier judiciaire", elle affirme cependant : "La meilleure chose que j'ai pu faire, c'est d'en parler autour de moi. Et la première chose que j'ai faite, c'est prendre mes clics et mes clacs et je suis partie !".
La grande décision à prendre selon elle, même si cela n'a rien de facile. "Ces violences arrivent à tout le monde, et la meilleure chose à faire est de partir, même si c'est très difficile" précise d'ailleurs celle qui en se remémorant ces douloureux souvenirs assure aujourd'hui chérir plus que tout sa "liberté".
Aurore Morisse a raison : ces violences arrivent à tout le monde.
En 2021 l'on comptait 208 000 victimes de violences conjugales dont 87% de femmes - principalement des violences physiques. Une femme en serait victime toutes les trois minutes en France. Le chiffre des féminicides - les femmes tuées pour la simple raison qu'elles sont des femmes - n'est pas plus heureux : en 2022, 147 femmes ont été tuées en France par leur conjoint ou leur ex conjoint, selon le collectif Nous Toutes.
Si vous ou une personne de votre entourage êtes victime de violence, vous pouvez composer le 3919, un numéro national et gratuit. La ligne est ouverte du lundi au samedi de 8 h à 22 h, l'anonymat des victimes est respecté.