C'est l'une des plus interminables franchises du cinéma d'horreur avec pas moins de onze opus - douze, en comptant le remake - ce qui la situe même au-dessus de la macabre saga Halloween...
Vendredi 13, récit du belliqueux mort-vivant Jason Voorhes (sauf dans le tout premier opus, puisque c'est sa mère qui en est la star), psycho killer imperturbable au sempiternel masque de hockey, avait malgré sa grande popularité auprès des férus de genre déserté nos écrans depuis... 2009.
A l'époque, le cinéaste Marcus Nispel (déjà auteur d'un remake énervé de Massacre à la tronçonneuse) et son producteur Michael Bay s'étaient plus à réécrire ce classique du slasher movie (sous-genre très prolifique du ciné horrifique opposant tueur masqué et jeunes protagonistes) tout droit venu des années 80. Mais hormis comic-books dédiés et jeux vidéo divers, nulle trace du "tueur de Crystal Lake" en 15 ans !
Hourrah : Jason Voorhes est enfin de retour. Mais pas du tout au cinéma. Non, c'est autrement que la figure iconique (au même titre qu'un Freddy Krueger) amorce son grand come back...
Pour retrouver Jason et tout l'imaginaire macabre qui l'entoure, il faudra se tourner vers... La télévision. Car le studio indé A24 (Midsommar, La Main, Men, The Witch) a décidé de dédier un show entier au croquemitaine - boogeyman, pour les bilingues. Une minisérie potentiellement terrifiante intitulée, à juste titre, Crystal Lake - du nom du champêtre camp de vacances introduit au public dès le premier opus de la licence.
L'annonce de cette série ne date pas d'hier puisque cela fait deux longues années que les fans attendent de ses nouvelles ! Comme le rappelle Première, Crystal Lake aurait du être menée de main de maître par Bryan Fuller, le créateur de la série Hannibal, avant que le showrunner ne décide de déserter le projet. Il a finalement été remplacé par le scénariste d'une série dédiée à Ça, le chef d'oeuvre de Stephen King.
Une fois l'auteur en question, Brad Caleb Kane, aux commandes de la série, et le très coté studio A24 l'épaulant de très près, on ne peut espérer que le meilleur pour ce show. Les productions horrifiques A24, qualifiées "d'elevated horror", se caractérisent volontiers par une narration déstructurée, un jeu avec les codes, une certaine exigence visuelle, oscillant de l'effet-choc à quelque chose de beaucoup plus contemplatif.
Il semble dès lors très audacieux de leur confier les rênes d'une saga connue pour ses éclats bourrins hyper décomplexés et son sens de la démesure lorgnant parfois vers le cartoon. De quoi augurer du meilleur ? Alors que pitch précis et date de sortie n'ont pas encore été annoncés, on croise les doigts concernant cette série destinée à être diffusée sur la plateforme de streaming Peacock.