Plus les histoires sont courtes, meilleures elles sont. En tout cas, c'est ce que semblent défendre producteurs et scénaristes quand il s'agit d'attaquer et d'épuiser l'oeuvre infinie du maître de l'horreur : Stephen King. Car une fois que les fresques romanesques (fort souvent, d'énormes pavés) du roi du Maine sont assaillies, demeurent les nouvelles, réparties dans plusieurs recueils de bonne qualité. King est doué dans ce domaine : sens de la formule, efficacité de caractérisation nette, art de la chute cinglante et sanglante.
Malheureusement, le génie de son écriture est loin de faire l'unanimité au cinéma. Entre séries d'anthologie (Rêves et cauchemars) et longs-métrages type Les évadés, Stand By Me et Les ailes de la nuit, les histoires courtes du King ont déjà pu susciter quelques transpositions aux inégales prouesses. Certaines sont cultes, d'autres... méritent d'être oubliées à jamais.
Mais si la prochaine était la bonne ? L'excellente boîte de distribution Neon (derrière les films d'horreur Immaculée, Titane, l'ovni Colossal avec Anne Hathaway, mais aussi les Palmes d'or Sans filtre, Parasite, Anatomie d'une chute) vient tout juste de mettre en ligne le premier teaser de Le singe, future adaptation prometteuse... Allez, on y croit ? Entre nous, il y a de très très bonnes raisons d'être optimiste...
Le singe, c'est à l'origine une nouvelle. Le récit très Edgar Allan Poe d'un jouet maléfique qui pourrait bien être à l'origine d'une suite de faits aussi morbides qu'inexpliqués. Un singe suscitant perplexité puis inquiétude, avant de faire sombrer toute notion de rationalité au profit d'une angoisse sidérant.
Pourquoi on y croit alors, au Singe ? Simple ! Derrière la caméra, l'on retrouve Osgood, ou plutôt Oz - pour les intimes - Perkins, fils d'Anthony Perkins (le Norman Bates de Psychose) et surtout metteur en scène de films d'atmosphère oscillant entre terreur savamment distillée et expérimentations formelles terrassantes. A cet effet, on vous recommande son tout récent thriller Longlegs, encore en salles, sorte de grand mix auteuriste entre Le silence des agneaux et Hérédité. Avec en supplément un Nicolas Cage très... Très Nicolas Cage.
Mais ce n'est pas tout. Pour l'épauler, Perkins pourra compter sur son producteur : James Wan, maître de l'horreur moderne, papa de Saw, Conjuring, Insidious, Malignant... Et producteur d'Annabelle et M3GAN. Aussi bien capable du jumpscare traumatisants que de l'ironie la plus noire. Très Stephen King, quelque part.
Enfin, c'est la tête d'affiche de la série Netflix The Gentleman, Theo James, qui aura la lourde tâche de porter ce film sur ses épaules. Mais il sera accompagné d'un binôme de taille : Elijah Wood. Grand fan de cinéma d'horreur (comme celui, très très sale, de William Lustig), l'éternel Frodon Sacquet est de plus en plus rare sur les écrans ces dernières années. Le duo incarnera deux frères en proie au fameux singe du titre.
Un cocktail gagnant ? Réponse le 21 février 2025 !