On ne va pas se mentir, on a pas toujours été très chaud à l'idée d'une saison 3 de La Casa de Papel. Oui, on a kiffé les deux premières saisons malgré les quelques excentricités et retournements de situation improbables semés ici et là par les scénaristes. Mais continuer une série alors qu'elle était censée être terminée (c'est en tout cas ce qu'assurait le créateur Alex Pina avant que Netflix ne lui mette la main dessus), est-ce-vraiment une bonne idée ? C'est donc avec un peu d'appréhension que l'on a découvert les trois épisodes de la saison 3 de la série, mis à disposition par Netflix. Et on a eu des bonnes et des mauvaises surprises...
Petit retour en arrière pour ceux qui n'ont pas une bonne mémoire ou qui ont regardé 5000 épisodes de séries depuis qu'ils ont terminé la saison 2 de La Casa de Papel : le Professeur et ses braqueurs ont réussi à sortir sain et sauf de la Fabrique de la monnaie et du timbre et à échapper à la police. Enfin, pas tous puisque Berlin (Pedro Alonso) s'est sacrifié pour leur permettre de fuir. Presque trois ans plus tard, chacun vit dans un coin reculé bien loin de Madrid. Mais l'arrestation de Rio (Miguel Herran) va rassembler l'équipe du Professeur qui va frapper un gros coup pour se venger.
Notre visionnage de cette saison 3 de La Casa de Papel avait si bien commencé... L'épisode 1 apporte un vrai sentiment de renouveau et de dépaysement : on y retrouve les personnages mais surtout, on sort des décors fermés des deux premières saisons. Asie, Caraïbes, La Casa de Papel semble s'ouvrir à de nouvelles possibilités et s'offrir un grand bol d'air. Un sentiment qui se poursuit dans l'épisode 2 qui recèle de scènes émouvantes et intenses avec même un petit côté épique. La fin de l'épisode 2 nous donne même tout de suite envie de passer au prochain.
Si les deux premiers épisodes nous avaient bien hypé, l'épisode 3 nous a un peu fait l'effet d'une douche froide. Pourquoi ? Car la série, qui semblait s'être un peu émancipée de son format des saisons précédentes dans les épisodes 1 et 2, revient à ses bonnes vieilles bases. A tel point qu'on aurait presque l'impression d'être revenu en arrière et d'avoir relancé l'épisode 1 de la série ! Certains passages sont même à la limite du ridicule avec des scènes clairement too-much.
Et les nouveaux personnages dans tout ça ? Difficile de se prononcer puisqu'en trois épisodes, seul l'un d'entre eux est vraiment mis sur le devant de la scène tandis que les trois autres restent en retrait (Marseille n'a même pas une seule réplique !). Il s'agit de Palerme (Rodrigo de la Serna) que l'on ne peut (malheureusement ?) pas s'empêcher de comparer à Berlin tant les scénaristes ont voulu faire de lui le nouveau "leader" du groupe. Un "copier-coller" quand même un peu facile...
C'est en demi-teinte que s'est terminé notre visionnage des épisodes mis à disposition par Netflix. Pas de quoi cependant crier à la catastrophe : la formule fonctionne toujours même si on aurait aimé plus de renouveau et peut-être quelques prises de risques. Espérons que la suite de cette saison 3 réussisse à nous surprendre et qu'elle ne deviendra pas une parodie d'elle-même. Les pierres sont posées pour que la série puisse grandir et s'épanouir, bien au-delà de l'histoire d'un braquage. Mais les scénaristes ont-ils su saisir l'occasion ? Réponse à la fin de votre binge-watch !