A quelques semaines de la rentrée étudiante, êtes-vous prêt ? Si les étudiants s'apprêtent à réviser au maximum pour réussir leur année scolaire, il faut également qu'ils se préparent à sortir plus d'argent de leur poche. Selon une étude de l'Union nationale des étudiants de France (Unef) dévoilée ce vendredi 16 août, la rentrée 2019 coûtera 2,83% plus cher que l'année dernière, soit une hausse deux fois plus rapide que l'inflation. Les étudiants devront en effet payer entre 327 à 719 euros pour vivre en fonction de la ville où ils font leurs études et les aides (bourse ou APL).
Une hausse "bien supérieure à celle de l'inflation qui est de 1,20% sur un an" qui s'explique par la hausse du prix du logement, mais aussi des transports et de la nourriture. Commençons par les loyers, qui ont augmenté en moyenne de 2,97% par rapport à l'année dernière. Bordeaux ou encore Paris sont les villes les plus touchées. De plus, le Crous a également augmenté ses loyers de 1,6% en moyenne en France. "Ces logements sont essentiellement occupés par les étudiants les plus précaires et cette augmentation, supérieure à l'évolution de l'inflation et supérieure à l'évolution des bourses, conduit à pousser davantage dans la précarité des dizaines de milliers d'étudiants en France", estime l'Unef.
Côté transports, on recense une forte augmentation dans des villes comme Bordeaux, Nancy, Lille, Saint-Etienne, Orléans et surtout Strasbourg avec plus 24,51% du prix. Dans cette ville, un étudiant devra débourser entre 155,70 et 331,20 euros par an. Pareil pour l'alimentation. Que ce soit au supermarché, au restau U, ou même à la cafet Crous, tout est plus cher, même les frais d'inscription à l'université !
Déjà que cela ne fait pas rêver d'être étudiant, c'est encore pire pour les étudiantes. Entre les protections périodiques, la contraception, les frais gynécologiques, le rasage/épilation ou encore les collants, les filles dépensent plus que les garçons : "En raison de dépenses obligatoires plus importantes, les femmes dépensent chaque mois en moyenne 44,11 euros de plus que les hommes, ce qui revient à un surcoût de la vie pour les femmes de 529,32 euros par an", constate l'Unef. On n'est alors pas surpris de savoir qu'un étudiant sur deux travaille en parallèle de ses études...