C'est bientôt le grand jour ! Après le confinement et la rentrée limitée en mai, les élèves vont pouvoir reprendre le chemin des cours même si tous ne sont pas très heureux de retrouver leurs salles de classe. Coronavirus oblige, cette rentrée ne sera pas tout à fait comme les autres. Pourtant, le protocole sanitaire qui sera mis en place à de quoi étonner certains enseignants et parents.
Envoyé le 20 juillet dernier aux recteurs d'académies et publié par Le Monde il y a un peu plus de 10 jours, ce nouveau protocole sanitaire annoncé par l'Education nationale a de quoi laisser perplexe certains profs mais pas seulement. En effet, le gouvernement a prévu de ne plus rendre obligatoire la distanciation physique entre les élèves, à l'intérieur comme à l'extérieur. S'il faudra bien porter un masque pour se déplacer dans les espaces communs, il ne sera plus obligatoire en cours si la distance peut être respectée. Si ce n'est pas le cas, les élèves devront le porter dans la classe.
Un protocole remis en cause par la récente reprise de l'épidémie (plus de 2000 nouveaux cas ont été recensés ces dernières 24 heures) et par la récente décision de la ministre du Travail de rendre obligatoire le port du masque en entreprise, notamment dans les open-space. A tel point de la SNUipp-FSU, un syndicat d'enseignants, demande le report de la rentrée scolaire afin de pouvoir apporter des modifications au protocole sanitaire.
Avant de sauter au plafond en espérant gagner des semaines de farniente, sachez que le syndicat demande une rentrée décalée d'une semaine seulement. "On demande de décaler la rentrée des élèves, pour que les enseignants puissent avoir plusieurs jours de pré-rentrée dans la semaine du 31 août, pour pouvoir préparer cette rentrée qui n'est pas normale mais sous Covid. Dans l'idéal, il nous faudrait la semaine du 31 pour pouvoir préparer un retour serein la semaine suivante" a déclaré Guislaine David, secrétaire générale du syndicat, dans une interview donnée à Europe 1. Guislaine David demande également l'appui du Conseil scientifique et souligne le fait que certaines écoles, dans les endroits où le virus est plus actif, vont devoir mettre en place des mesures plus strictes. Le ministère de l'Education nationale n'a pas réagi pour le moment.