Albert Espinosa. Son nom ne vous dit probablement rien, mais il s'agit d'un écrivain/scénariste très renommé en Espagne. Son lien avec la nouvelle série de TF1 ? Celle-ci est tout simplement inspirée de sa vie. Tout comme les personnages, il a vécu une très grande partie de sa jeunesse à l'hôpital où il a survécu à trois cancers et perdu notamment une jambe et un poumon. Autant dire que si les épisodes sont aussi touchants et vrais, c'est grâce à son expérience et témoignage qui apportent une toute autre dimension aux histoires.
Le titre de la série vous dit quelque chose ? C'est normal, puisqu'elle est loin d'être la première. Ainsi, c'est en 2011 que TV3 a diffusé "Polseres vermelles" (Les Bracelets rouges en VF), une série catalane (Espagne) créée par Albert Espinosa, et diffusée chez nous sur Numéro 23. Et avant que la France ne se décide à adapter cette incroyable histoire, ce sont les USA (Red Band Society), l'Italie (Braccialetti Rossi), le Chili (Pulseras Rojas), le Pérou (Pulseras Rojas), l'Allemagne (Club der roten Bänder) et la Russie/l'Ukraine (Krasnye braslety) qui ont succombé à cet émouvant concept. Et à chaque fois, la série a cartonné lors de sa diffusion, réalisant de très belles audiences.
Dans la série, Michaël Youn se glisse dans la peau d'un papa dont la petite fille est gravement malade. Un rôle à contre-emploi pour celui qui nous a habitué à rire et qui l'a profondément bouleversé, que ce soit avant le tournage ou après. Au micro de TVMag, le comédien assure en effet avoir craqué au moment de la lecture : "Mon agent m'a appelé pour me dire que TF1 préparait une série qui se déroulait dans les hôpitaux. J'ai lu les six scripts dans la journée. J'étais sans voix, en larmes. Ça ne m'arrive jamais de lire une histoire et de me projeter au point de me retrouver dans cet état. J'ai dit oui tout de suite à cette aventure. (...) Je devais jouer un médecin mais j'en parlais avec tellement de coeur - je suis papa d'une fillette de six ans donc je me suis beaucoup identifié - qu'on m'a proposé le rôle du père de cette malade du coeur."
Et depuis la fin du tournage, il avoue avoir également changé son comportement avec son enfant : "J'étais déjà assez parano par rapport à elle mais on ne sort pas indemne d'une projection des Bracelets rouges et encore moins du tournage: le soir, quand on rentre à la maison, on ne serre pas ses enfants de la même façon. Même si ça ne m'a changé que de 1 %, je ne vois plus ma mort à moi, la maladie, ma vie de famille de la même façon..."
Quand on vous dit que cette série est unique.